Jusqu’où iront-ils? Kiev veut interdire le nom "Russie"

© Sputnik . Stringer / Accéder à la base multimédiaЗаседание Верховной Рады Украины
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L'Ukraine pourrait sanctionner toute personne qui utilisera le nom "Russie" au lieu de "Moscovie".

La Rada (parlement ukrainien) examine une loi interdisant de nommer la Fédération de Russie "Russie", et introduisant à cette fin le nom de "Moscovie".

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Ukraine: 12 ans de prison pour dire "Russie" en parlant de la Russie
Le projet de loi indique que le nom de Rous' et son dérivé, Russie, sont des noms historiques de l'Ukraine. Dans cet ordre d'idées, le document interdit l'utilisation du "nom historique du territoire ukrainien (c'est-à-dire "Russie", ndlr) en tant que nom ou synonyme de «Fédération de Russie»".

Comme alternative, il est proposé de recommander à "tous les pouvoirs publics, les autorités locales, les entreprises, établissements et organisations (…) d'utiliser, au lieu du nom «Russie», (…) le nom historique du territoire de l'actuelle Fédération de Russie, à savoir «Moscovie»".

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Le document prévoit également de modifier plusieurs autres lois, notamment le Code pénal, afin de prévoir des amendes en cas d'utilisation du nom Russie.

Le projet de loi a été soumis au parlement en juin 2015. Oksana Kortchinskaïa, députée du Parti radical d'Oleg Liachko et épouse de l'ancien leader du parti ukrainien ultranationaliste UNA-UNSO et chef du parti religieux Bratstvo ("Fraternité") Dmitri Kortchinski est l'une des auteurs du document.

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Ultranationalistes ukrainiens: des camps de concentration pour le Donbass
M. Kortchinski appelait Kiev en juin 2015 à bombarder les quartiers résidentiels et construire des camps de concentration pour les habitants des républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, qui n'ont pas accepté le coup d'Etat de février 2014 à la suite duquel le président Viktor Ianoukovitch a été renversé.

En Russie, Dmitri Kortchinski fait l'objet de deux enquêtes criminelles pour appels à la guerre et activités terroristes. L'organisation Bratstvo, qui recrutait notamment des volontaires pour la "guerre sainte" contre les "séparatistes" d'Ukraine orientale, de même qu'UNA-UNSO, sont reconnues comme extrémistes en Russie, où leur activité est interdite.

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