Alep, un Stalingrad syrien

© REUTERS / Mahmoud HebboAlep après le départ des djihadistes
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Dans un reportage consacré à son voyage à Alep, le journaliste britannique Peter Oborne souligne que les victoires remportées par l'armée syrienne dans cette ville dévastée font penser, dans une certaine mesure, à la libération de Stalingrad durant de la Seconde Guerre mondiale.

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L'armée syrienne, appuyée par les forces aérospatiales russes, procède à la libération du gouvernorat d'Alep, ce qui n’est pas sans rappeler la libération de Stalingrad par les soldats soviétiques en 1942-1943, la ville ayant été occupée par les troupes nazies.

Cette comparaison a récemment été établie par Peter Oborne, rédacteur en chef adjoint de l'hebdomadaire britannique The Spectator, qui avait visité cette région syrienne ravagée par cinq ans de guerre civile.

Selon M.Oborne, il a tenté "pendant des années" de se rendre à Alep, mais la ville était séparée du reste du monde par les groupes armés de l'opposition. Son projet s'est réalisé grâce aux succès militaires des forces de Damas.

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D'après le journaliste britannique, son séjour à Alep a eu lieu à un "moment crucial" du conflit syrien: les troupes de Bachar el-Assad, soutenues par l'aviation russe, ont coupé les canaux utilisés par les terroristes pour recevoir des armes et des munitions depuis la Turquie. Sans ces livraisons, les combattants djihadistes sont condamnés à se rendre.

Peter Oborne s'est entretenu avec des habitants locaux qui lui ont parlé des violences perpétrées par les combattants de l'Etat islamique (Daech), du Front al-Nosra et de l'Armée syrienne libre (ASL). Tous ses interlocuteurs ont souligné une chose: sous le régime de Bachar el-Assad, les femmes pouvaient se promener librement seules dans les rues. Elles avaient la possibilité de faire carrière dans différents domaines. L'enseignement scolaire était laïc, alors que les chrétiens pouvaient prier dans les églises comme les musulmans dans les mosquées.

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Avec l'arrivée des djihadistes "les habitants d'Alep sont devenus les otages de groupes désireux de les transformer en adeptes d'une version mutante du wahhabisme", a indiqué Peter Oborne.

"Les habitants d'Alep savent que de nombreux membres de ces groupes sont des étrangers qui cherchent à éradiquer la culture de la tolérance propre à Alep et à chasser tous les chrétiens de la ville. Ils savent aussi que ces projets sont soutenus par les sponsors turcs et saoudiens des islamistes", a constaté le reporter.

"On m'a souvent demandé: pourquoi le Royaume-Uni s'est-il rangé du côté des terroristes dans la guerre syrienne?", a conclu Peter Oborne.

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