Johnson & Johnson condamné à payer 65 M EUR à la famille d'une femme décédée du cancer

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Les proches de la défunte Jackie Fox assurent que c'est le talc produit par le géant des produits de santé Johnson & Johnson qui est à l'origine de la maladie grave qui a mis fin à ses jours. Quelque 1.200 autres plaintes attendent leur tour.

Le tribunal de l'Etat du Missouri a condamné la célèbre entreprise pharmaceutique américaine Johnson & Johnson à verser la bagatelle de 72 millions de dollars (plus de 65 millions d'euros) en compensation à la famille de Jackie Fox, décédée en octobre 2015 des suites d'un cancer des ovaires, rapporte le quotidien Gardian.

Selon la partie plaignante, c'est la poudre pour bébés et d'autres produits de la société contenant du talc, dont la défunte s'est régulièrement servie durant 35 ans, qui ont provoqué cette maladie grave chez cette habitante de Birmingham (Alabama), qui s'est éteinte à l'âge de 62 ans.

"C'est devenu sa seconde nature, tout comme se brosser les dents", elle s'en servait pendant des décennies, assure Marvin Salter de Jacksonville (Floride) en parlant de sa mère adoptive.

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Le journal précise que la demande en justice en question faisait partie d'une action plus générale regroupant une soixantaine de personnes. Le tribunal a débattu les détails de l'affaire pendant près de cinq heures, quant au procès lui-même il a duré pendant près de trois semaines. Le jury a statué que Johnson & Johnson était coupable d'escroquerie pour avoir dissimulé les informations sur les dommages irréparables sur la santé des utilisateurs que pouvaient provoquer ses produits.

Il s'agit de la première action en justice visant Johnson & Johnson remportée par la partie plaignante. La société envisage de faire appel du verdict.

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De nombreuses organisations publiques s'acharnent depuis longtemps à démontrer que Johnson & Johnson utilise dans ses produits, notamment dans les produits cosmétiques destinés aux bébés, des composants dangereux pour la santé. Les premières campagnes du genre remontent à 2009. Après trois années de pétitions, de publications dans la presse et de menaces de boycotter les produits de l'entreprise, Johnson & Johnson a accepté de retirer de ses produits le formaldéhyde et le 1,4-dioxane, substances potentiellement cancérigènes.

A l'heure actuelle, quelque 1.200 plaintes similaires attendent leur tour.

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