Croyant attaquer Google, les hackers de Daech manquent leur cible

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Les hackers de l'Etat islamique peuvent maintenant se vanter d'avoir piraté Google. Cependant, ce n'est pas la société américaine qui a été touchée, mais une petite entreprise indienne, assez malchanceuse pour utiliser le nom du géant technologique américain.

Le groupe Cyber Caliphate Army (CCA, cyber-armée du Califat en français) se revendiquant de l'État islamique a annoncé lundi son intention de pirater les services de Google.

"Nous avons promis de pirater Google. Nous tiendrons notre promesse, inchallah (si Dieu le veut, ndlr), attendez-nous aujourd'hui", pouvait-on lire dans un message publié par la CCA.

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L'attaque s'est produite, mais la cible a été manquée: c'est le site indien Add Google Online qui en a fait les frais, avec sur sa page d'accueil des images de Daech et une chanson djihadiste en français.

Le site appartient à Always Say, une société indienne qui offre des services d'optimisation de moteurs de recherche pour les entreprises locales. Cette société n'a aucun lien avec Google, dont elle a seulement emprunté une partie du nom pour son site.

Le vandalisme cybernétique des hackers de Daech a fait long feu, grâce à l'intervention d'un autre groupe de hackers appelé n3far1ous, qui a apparemment nettoyé le site, laissant derrière lui un message "Eat this, ISIS" ("Mange cela, Daech") et une mélodie énergique de rock.

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La CCA a déjà attaqué plusieurs cibles de façon similaire, dont une petite entreprise d'énergie solaire au Royaume-Uni, un professeur de danse japonais et une entreprise de revêtement de sol stratifié basée au Pays de Galles.

Auparavant, un autre groupe de hackers associé à Daech avait diffusé via la messagerie Telegram une vidéo intitulée "Flames Of The Supporters" ("La flamme des supporters"). Long de 25 minutes, ce film contenait des menaces à l'encontre de Mark Zuckerberg et Jack Dorsey, les fondateurs de Facebook et de Twitter.

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En février 2016, l'administration de Twitter a annoncé avoir bloqué 125.000 microblogs pour propagande terroriste. De son côté, Facebook affirme lutter contre les utilisateurs exprimant sur leurs pages un soutien aux groupes extrémistes.

La réponse des hackers islamistes ne s'est pas fait attendre: ils ont publié sur la Toile une vidéo montrant le processus de piratage de comptes des réseaux sociaux. Les complices des terroristes ont assuré avoir apporté des changements à quelque 10.000 comptes et 150 groupes Facebook ainsi qu'à 5.000 microblogs Twitter.

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