Une vague de migrants plus sérieuse que celle européenne remet en question la stabilité politique et économique de pays du Proche-Orient, explique un article sur la crise migratoire paru sur le site Slate. Les autorités, ainsi que les sociétés humaines dans ces pays sont mises à rude épreuve par cette crise profonde.
A crisis in context: where Syrians find their refuge #econarchive https://t.co/vpRsm4oNN0 pic.twitter.com/QgXn7d7hv1
— The Economist (@ECONdailycharts) 23 февраля 2016 г.
La grande majorité des personnes déplacées se sont installées dans les pays qui n'ont pas de ressources économiques suffisantes pour les accueillir. C'est le cas du Liban et de la Jordanie. Ces deux pays proche-orientaux sont dans le top du classement mondial en matière du nombre des réfugiés par rapport à leur population, selon les informations rendues publiques par l'Organisation des nations unies (Onu) et, en particulier, le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Selon ces informations, le Liban est en tête de la liste avec 209 réfugiés pour 1.000 habitants, et la Jordanie se situe en deuxième position avec 90 réfugiés pour 1.000 habitants. Ce sont des chiffres énormes. La Suède est le seul pays européen qui fait partie du top 10 du classement. Elle occupe la neuvième place avec 15 réfugiés pour 1.000 habitants.
« L’Europe ne peut pas accueillir tous les migrants en provenance de Syrie, d’Irak ou d’Afrique... » (#Valls) pic.twitter.com/oPU3xKTXLo
— Le Bougnoulosophe (@bougnoulosophe) 13 февраля 2016 г.
Les conflits régionaux ont lancé un grand défi au Liban et à la Jordanie qui sont actuellement submergés de réfugiés. La situation dans ces pays qui se trouvent en première ligne de la crise migratoire est un indice déterminant pour tout le Proche-Orient. Si la stabilité est menacée dans ces pays alors toute la région perdra son équilibre politique fragile.
Dans le contexte de crise migratoire, l'Europe se trouve dans des conditions plus favorables. Par ailleurs, elle est en mesure d'utiliser les flux des réfugiés pour résoudre enfin des problèmes sérieux qu'elle négligeait depuis longtemps, en particulier, renforcer les contrôles à ses frontières extérieures, approfondir l'intégration politique et améliorer la sécurité collective.