Au Brandebourg, dans l'est de l'Allemagne, des entrepreneurs locaux déplorent le fait que suite à l'introduction des sanctions contre Moscou, personne ne veuille de brèmes communes, de concombres, de porc et de lait, constate la plateforme informatique Berliner Kurier.
Wolfgang Schroder de Strodene, ville du Brandebourg, vit de la pêche. Cependant, la brème commune constitue 80% des poissons des eaux de la région. Comme l'espèce est particulièrement osseuse, cela ne la rend pas très populaire auprès des Allemands, mais elle est en revanche très demandée sur le marché russe, fermé depuis l'introduction de l'embargo alimentaire.
Selon les statistiques de Berliner Kurier, la région de Brandebourg dispose actuellement de 900 tonnes de cyprinidés – ou poissons d'eau douce – dont la brème commune, qui ne peuvent pas être vendues.
M.Schroder ne parvient toujours pas à trouver des acheteurs en Allemagne. Afin de subvenir aux besoins de sa famille, l'homme est obligé de proposer aux clients potentiels non seulement du poisson frais, mais également du fumé et du conservé. L'entrepreneur organise aussi des excursions où il montre le processus de la pêche au filet.
Pour leur part, les producteurs de lait ainsi que de viande de porc essuient des pertes en raison des bas prix à l'achat, d'après l'Association des agriculteurs du Brandebourg.
"Les agriculteurs pourraient faire plus d'argent sur la vente de lait si les relations économiques avec la Russie s'amélioraient et si la Russie revenait sur le marché allemand en tant qu'acheteur", déplore le chef de l'Association Udo Folgart.
Dû aux problèmes économiques liés aux sanctions antirusses que la région de Brandebourg subit actuellement, les Chambres de Commerce et d'Industrie exigent la levée immédiate de l'embargo alimentaire.