La notion de "rêve américain" a été introduite au cours de la première moitié du XXe siècle. Elle désigne l'idée selon laquelle n'importe quelle personne vivant aux Etats-Unis peut, par son travail, son courage et sa détermination, trouver la prospérité. Mais les sondages démontrent qu'aujourd'hui, dans une économie qui favorise les riches, moins de la moitié des citoyens américains pensent que le succès peut être obtenu seulement grâce à un travail acharné.
Tout de même, une partie de la population américaine continue de caresser le rêve américain. Paradoxalement, ce ne sont ni les Afro-américains ni les Euro-américains, mais plutôt les migrants en provenance d'Asie et d'Amérique Latine qui "y" croient encore.
Les spécialistes disent que cette tendance peut être expliquée par le fait que les migrants voient l'exemple du succès parmi les représentants de leurs groupes sociaux. Selon une recherche de Pew Research, la deuxième génération d'américains, soit les enfants des migrants nés aux Etats-Unis, ont une meilleure qualité de vie que la génération précédente. Dans la plupart des cas ils ont une maison, un diplôme d'enseignement supérieur et gagnent plus d'argent.
Les deux groupes qui continuent de croire au rêve américain partagent une même représentation de la voie du succès. En choisissant entre s'inscrire au collège, à une formation professionnelle et débuter immédiatement une carrière, 67% d'Américains en provenance de l'Amérique Latine et 58% d'Asio-Américains opteront pour le collège.
Opinion qui est également très répandue parmi tous les Américains, mais seulement 50% d'Afro-américains et d'Euro-américains sont persuadés que l'enseignement supérieur est la clé pour réussir. A cet égard, 65% d'Américains d'ascendance hispanique et 74% d'Américains asiatiques ont estimé que le diplôme était indispensable pour avoir du succès.
Chez les jeunes âgés de 25 à 29 ans et qui ont obtenu un diplôme, on trouve 60% de citoyens asiatiques, 40% d'Euro-américains, 20% d'Afro-américains et 15% de latino-américains.
Pour les Latino-américains, entrer à l'université est difficile en raison des problèmes liés avec leurs connaissances de l'anglais et des mathématiques. Dans la pluparts des cas, il leur faut environ deux ans de préparation avant de passer les examens. D'après le groupe Atlantic, le premier diplôme d'un collège américain est obtenu par un représentant de la troisième ou quatrième génération de migrants hispaniques.
La recherche dévoile également des informations sur les revenus des divers groupes sociaux. Ainsi, les Américains asiatiques gagnent 74.000 dollars par an, les Euro-américains 60.000 et les Latino-américains 42.500.