Plusieurs acteurs sur la scène internationale s'avèrent souffrir des sanctions imposées à Moscou suite aux évènements en Ukraine, et pas que la Russie. L'économie et la population souffrent des sanctions tant en Russie qu'en Autriche et, aujourd'hui, il est temps qu'elles prennent fin, estime M. Hofer, candidat du Parti de la liberté d'Autriche(FPÖ), dans un entretien à Die Presse, concédant pour autant que les sanctions sont en partie justes. Ce qu'il n'aurait pas fallu faire, selon lui, c'est d'avoir mis la Crimée entre les mains de l'Ukraine en 1954, cela aurait pu épargner tant de problèmes par la suite.
Concernant le référendum tenu en mars 2014 suite auquel la Crimée est redevenue une région russe, des membres du même parti que M. Hofer, qui étaient présents au référendum, n'ont exprimé aucun grief à propos de son cours alors que M. Hofer lui a reproché un manque de contrôle international.
"Mais si le référendum s'était tenu conformément aux principes occidentaux, la majorité écrasante aurait voté tout de même pour la Russie", reconnaît-t-il.
Et même considérant les actions de la Russie à l'égard de la péninsule comme une violation des lois internationales, il faut développer une approche plus pragmatique puisqu'"on ne va pas prolonger les sanctions indéfiniment", poursuit l'homme politique.
De plus, ces mesures restrictives résultent plutôt de la situation dans l'est de l'Ukraine, et pas de la soi-disant annexion de la Crimée par la Russie. Selon lui, les habitants du Donbass pourraient eux aussi, par la voie du référendum, déterminer s'ils veulent rester en Ukraine ou faire partie à la Russie.
La fermeture de la route des Balkans est une autre décision erronée, surtout vu que la Turquie ne se limitera jamais à trois ou six milliards d'euros, qu'elle demande pour gérer la crise migratoire. C'est un scénario de chantage typique et Ankara va réclamer toujours plus d'argent, d'après M. Hofer. Ensuite, l'Europe affrontera de grandes difficultés si un pays grand comme la Turquie adhère à l'UE, un pays qui possède d'ailleurs une culture tout à fait différente de la culture européenne.
L'Autriche, quant à elle, devrait également tenir un référendum sur la sortie de l'Union européenne à l'instar du Royaume-Uni, fait remarquer M. Hofer.
"Les Autrichiens devraient aussi décider s'ils souhaitent rester membres de l'UE, si la Turquie y adhère".