La Russie ne se retire pas de Syrie pour plaire à qui que ce soit

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Selon le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, le président Vladimir Poutine "n'a pas décidé de retirer une partie du contingent russe de Syrie pour plaire à qui que ce soit", mais en fonction des intérêts du peuple syrien.

Sergueï Lavrov a révélé les détails des négociations qui ont eu lieu mardi entre Vladimir Poutine et le roi Mohammed VI du Maroc.

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Sur la quinzaine de documents signés dans le cadre de la visite du souverain marocain à Moscou, le chef de la diplomatie russe a mis en exergue la déclaration sur la lutte contre le terrorisme. Selon M.Lavrov, cette lutte revêt une importance particulière dans le contexte des tensions en Afrique du Nord et au Proche-Orient. Les parties ont confirmé la convergence de leurs positions sur les questions clé de l'agenda international et régional.

C'est précisément dans cette optique que les interlocuteurs ont évoqué la situation en Syrie. Le roi du Maroc a salué les efforts de Moscou aussi bien dans la lutte contre le terrorisme que dans le cadre du règlement politique de la crise syrienne. D'après Sergueï Lavrov, la décision de Vladimir Poutine concernant le retrait partiel du contingent militaire russe de Syrie constitue une "démarche contribuant à renforcer la confiance et à rendre le processus politique irréversible". Le ministre a souligné que le président russe avait pris cette décision le jour du début des négociations de Genève sous l'égide de l'Onu.

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"Les rencontres qui ont eu lieu en janvier ne peuvent pas être considérées comme un début de négociations. Il s'agissait d'une tentative qui n'a pas abouti, car un des groupes d'opposition a lancé des ultimatums", a rappelé le chef de la diplomatie russe.

Selon lui, les négociations de Genève nécessiteront des efforts plus intenses de la part de Moscou, de Washington et de l'Organisation des Nations unies.

Evoquant l'opération des forces aérospatiales russes en Syrie, M.Lavrov a souligné que ces dernières avaient globalement rempli leurs missions: l'armée syrienne a regagné ses positions dans les régions les plus importantes et les terroristes ont subi un préjudice considérable.

"La décision [de retirer une partie du contingent russe, ndlr] n'a pas été adoptée pour plaire à qui que ce soit ou pour recevoir des louanges", a indiqué le ministre.

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Cette décision "tenait compte des intérêts du peuple syrien" et visait à "promouvoir le règlement au Proche-Orient et à mobiliser un maximum de soutien international à la lutte contre le terrorisme", a ajouté Sergueï Lavrov.

Il s'est félicité de la position de Washington qui a fait des efforts pour amener l'opposition syrienne à accepter la trêve et à se rendre à Genève. Moscou a longtemps cherché à mettre en place des contacts entre les militaires russes et américains, et il y est parvenu. Les deux parties sont en train de contrôler conjointement le respect du cessez-le-feu.

"Dans ce domaine, nous avons encore du pain sur la planche. Nous avons transmis aux Américains des informations sur les groupes qui avaient accepté le cessez-le-feu. Ces informations contiennent notamment les coordonnées des personnes avec lesquelles on peut se mettre en contact. Nous souhaitons que nos partenaires américains nous informent à leur tour des groupes prêts à se joindre à la trêve sous la médiation de Washington", a expliqué Sergueï Lavrov.

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Il a également salué le rôle de l'Arabie saoudite qui avait réussi à persuader le "Groupe de Riyad" de prendre part aux négociations.

"Moscou espère que tous les participants au processus de paix seront mus par les intérêts de leur pays et de leur peuple et qu'ils oublieront leurs ambitions personnelles pour chercher à s'entendre sur la base des principes énoncés dans les décisions du Conseil de sécurité de l'Onu", a conclu le chef de la diplomatie russe.

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