Expliquant sa réticence à voir la Turquie joindre les rangs de l'UE, l'ex-président français a souligné que cela ne se limitait pas au seul fait que l'Etat turc moderne ne se conformait pas aux standards démocratiques européens:
"La Turquie est en Asie mineure, elle n'est pas en Europe. C'est un très grand pays, mais c'est un pont entre l'Asie et l'Europe. La Turquie n'a pas vocation à adhérer à l'Europe. J'ai toujours été sur cette position, c'est une position de bon sens. Cela ne veut pas dire que je suis contre les Turcs, mon Dieu! les Turcs, nous en avons besoin, ce sont des alliés dans le cadre de l'Otan", a-t-il expliqué à la chaîne iTele.
Néanmoins, M.Sarkozy a ajouté que "quand on expliquera que la Turquie est en Europe, on expliquera aux écoliers européens que la frontière européenne est en Syrie", avant de conclure par la question: "Où est le bon sens?".
"Si on commence par faire adhérer la Turquie… Alors, permettez-moi de vous dire que la Russie est plus européenne que la Turquie", a-t-il déclaré.
Selon cet accord, en échange de la coopération importante de la Turquie dans le dossier migratoire, les responsables européens ont accepté d'accélérer la libéralisation des visas pour les ressortissants turcs, de relancer les négociations d'adhésion ainsi que l'aide humanitaire européenne à hauteur de 6 milliards d'euros.