Une Saoudienne au pays des mollahs

© Photo saudiiniran.comSara Mesri
Sara Mesri - Sputnik Afrique
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Une Saoudienne a vécu pendant dix mois en Iran pour casser les stéréotypes et faire aimer les Iraniens.

Une Saoudienne en Iran? L'idée vous paraitra sans doute étonnante, voire incongrue. Pourtant, Sara Mesri, une jeune et hardie Saoudienne, a choisi d'aller étudier en Iran et de casser, dans la mesure du possible, les stéréotypes négatifs liés à ce pays. Dans son blog, "Une Saoudienne en Iran" (saudiiniran.com), elle partage ses impressions, et vous y trouverez difficilement de quoi jeter le discrédit sur les Iraniens.

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Sara étudie en Iran depuis dix mois. Interrogée par Sputnik, elle n'a aucun souvenir d'une expérience négative durant son séjour. Même après la tragédie de Mina (en Arabie saoudite), en 2015, lorsqu'une bousculade avait fait près de 500 morts parmi les Iraniens en pèlerinage, "personne en Iran ne s'est soucié du fait que je sois saoudienne ou sunnite", affirme-t-elle.

"Quand j'ai décidé d'abandonner mon travail à Londres et d'aller faire mes études en Iran, ma famille et mes amis ont essayé de m'arrêter. Franchement, on pouvait comprendre leur attitude: à quelques exceptions près, on n'a entendu que des nouvelles négatives sur ce pays", concède la jeune femme.

Cependant, elle a compris que les Iraniens arrivent toujours à séparer la politique des relations entre les gens simples. Une chose rare dans le Proche-Orient d'aujourd'hui, selon elle.

"Il m'est arrivé de perdre mon porte-monnaie avec tous mes papiers. La police et mes amis étaient convaincus que je ne les récupérais jamais. Mais au bout de quelques jours, une femme, épouse d'un chauffeur de taxi, m'a appelée pour dire que son mari me cherchait désespérément depuis quelques jours", raconte Sara.

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Dans son blog, elle essaie de créer une nouvelle image de l'Iran pour bâtir un pont culturel entre les habitants des deux pays. A de rares exceptions près, les lecteurs se montrent positifs envers sa démarche.

"S'il y a quelque chose qui m'attriste, c'est le fait que je ne peux pas changer l'attitude de tous les hommes envers l'Iran", regrette seulement Sara Mesri.

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