Le groupe Daech a entraîné et envoyé en Europe au moins 400 combattants afin de perpétrer des attaques terroristes, précise l'agence en citant des sources au sein des services de renseignement européens et irakiens.
Les terroristes sont réunis en petits groupes semblables à ceux qui ont perpétrés les attentats de Paris l'année dernière et les attaques de Bruxelles le 22 mars, précise l'agence.
À la différence de l'année 2014, où les djihadistes n'entraînaient leur combattants que quelques semaines, les terroristes accordent dorénavant beaucoup plus d'attention à la préparation de leurs troupes.
"L'objectif est désormais de ne pas tuer le plus de gens possible, mais de perpétrer plus d'attentats pour contraindre l'ennemi à dépenser plus d'argent et de ressources humaines", souligne AP.
Et d'ajouter: "Pour mieux préparer ses combattants, Daech a adopté des techniques d'entraînement améliorées semblables à celles du groupe terroriste Al-Qaida. Ainsi, les djihadistes sont entraînés à agir de façon indépendante. Ils sont tenus de prendre eux-mêmes des décisions et d'agir en conséquence même si leur commandant s'y oppose".
Une série d'explosions, dont l'une au moins serait l'œuvre d'un kamikaze, ont frappé mardi matin l'aéroport et le métro de Bruxelles, faisant, selon le dernier bilan, 31 morts et environ 250 blessés. Cette vague d'attentats a été revendiquée par le groupe Daech.
Néanmoins, selon les experts, Daech a perdu le contrôle de près de 22% de ses territoires en Syrie et en Irak au cours des 14 derniers mois.
La Syrie est le théâtre d'un conflit armé depuis mars 2011. Selon l'Onu, dont les dernières statistiques remontent à 18 mois faute de données, cette guerre a déjà fait plus de 250.000 morts et poussé des millions de personnes à l'exil.
La Russie et les États-Unis ont convenu d'un cessez-le-feu en Syrie à compter du 27 février à minuit. Les frappes contre Daech, le Front al-Nosra et d'autres groupes reconnus comme terroristes par le Conseil de sécurité de l'Onu se poursuivent néanmoins.