Les missiles dont dispose la Corée du Nord utilisent essentiellement des carburants de propulsion liquides.
Les carburants de propulsion solides ont des avantages certains, notamment pour ce qui est de la mobilité des missiles, dont le temps de mise à feu se trouve considérablement raccourci.
L'annonce intervient au moment où la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a ordonné à son armée de renforcer son niveau d'alerte face aux nombreuses menaces nord-coréennes de frappes nucléaires ou conventionnelles.
Les experts pensent que le Nord utilisait déjà du carburant solide dans ses missiles courte portée, mais pas dans ses missiles moyenne portée et longue portée.
"C'est un jour historique et inoubliable", a déclaré le leader nord-coréen.
Le climat n'a cessé de se détériorer sur la péninsule depuis le quatrième essai nucléaire conduit par la Corée du Nord début janvier, suivi en février par le lancement d'une fusée, largement considéré comme un essai déguisé de missile longue portée.
Les tensions ont redoublé du fait des manœuvres annuelles conjointes entre les Etats-Unis et la Corée du Sud, actuellement en cours.
Pyongyang a également soutenu avoir réussi un exercice de simulation de la technologie relative à la rentrée dans l'atmosphère d'une ogive nucléaire, nécessaire pour mener à bien une frappe à longue portée, ce qui est aussi une étape cruciale pour développer une véritable force de frappe nucléaire.
Les experts considèrent ces affirmations comme un mélange de faits et d'exagérations.
Il y a cependant un consensus sur le fait que la Corée du Nord a fait de gros progrès vers son objectif de se doter de missiles balistiques intercontinentaux qui pourraient être capables de porter des bombes nucléaires jusqu'aux Etats-Unis.