Berlin: sans Moscou, impossible de régler la crise syrienne

Le ministre allemand des Affaires étrangères a mis en relief le rôle constructif de la Russie dans le règlement du conflit syrien.

L'accord sur le cessez-le-feu, le règlement des problèmes humanitaires et le lancement de négociations pacifiques n'auraient pas été possibles sans la Russie, a déclaré le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier dans une interview à la maison d'édition Funke Mediengruppe.

"L'accord sur le cessez-le-feu, la mise en place des couloirs humanitaires: tout cela aurait été impossible sans la participation constructive de la Russie", a souligné M. Steinmeier à l'issue de sa visite à Moscou cette semaine.

Selon le ministre, Moscou "ne souhaite pas un chaos perpétuel au Proche Orient, ni que s'y poursuive la destruction des institutions publiques. En premier lieu, la Russie se penche sur la réalisation de ses propres objectifs dans cette région, soit l'établissement de ses propres sphères d'influence. De même, Moscou craint une escalade de l'activité d'islamistes radicaux en provenance du Proche Orient "dans les régions musulmanes de la Russie".

"N'oublions surtout pas que Moscou a été à plusieurs reprises la cible d'attentats terroristes", a-t-il rappelé.

Le chef de la diplomatie allemande a proposé à la Russie de coordonner ses futures démarches contre le terrorisme sur la base de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), que l'Allemagne dirige depuis cette année. La conférence sur la lutte contre le terrorisme qui se tiendra cet été à Berlin sera une de ces démarches. Elle sera consacrée, entre autres, aux mesures à prendre afin d'enrayer la radicalisation chez les jeunes, a conclu Frank-Walter Steinmeier.