"Les hommes de nuit" de Gizeh

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La ville de Gizeh, aux abords du Caire, n'est pas différente des autres villes, les jours y passent comme d'habitude. Seulement, la nuit venue, le quartier Al Duqqi se remplit de jeunes filles prêtes à vendre un peu d'"amour" à qui veut bien payer. Parmi ces prostituées, on trouve aussi des hommes.

A premier vue, on les prendrait pour des gardes du corps, mais en vérité ils gagnent leur vie de la même façon. Au Caire, on les appelle "les hommes de nuit".

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"J'ai rencontré un homme qui travaillait dans un hôtel de la capitale, il m'a offert un boulot de serveur. Pendant le travail, certaines femmes me demandaient de leur fournir des services intimes en échange de sommes qui parfois correspondaient à mon salaire mensuel. C'est ainsi que je suis devenu l'homme que je suis aujourd'hui", a dit Mouhay à l'agence Sputnik.

Mouhay impose des conditions strictes à ses clients. Il est interdit de lui proposer de boire, de consommer des stupéfiants ou de fumer. "Un jour, j'ai accepté de boire avec une jeune américaine. Mais à mon réveil, j'ai compris qu'on m'avait soûlé et que tout mon argent avait disparu", explique Mouhay.

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Il affirme que la plupart des clients viennent d'Amérique du Nord, d'Australie et du Golfe.
Les clients "viennent d'autres pays à la recherche de nouvelles expériences, et certains payent des sommes qui pourraient nourrir une famille pauvre pendant une longue période", dit-il.

Mais ce genre d'activité ne pouvait pas passer inaperçu auprès des forces de l'ordre. Le quartier est parfois visité par des voitures policières, ce qui oblige les "hommes de nuit" à se cacher dans des endroits déterminés à l'avance.

En Egypte, du point de vue légal, il n'est pas simple de traduire en justice quelqu'un qui vend son corps, et la police le sait. Mais elle sait également que les prostitués ont peur de perdre un temps précieux en garde à vue ou à cause d'un séjour au poste de police. C'est pourquoi ils fuient dès qu'ils remarquent une voiture de police qui apparaît derrière le coin, explique Omar, un jeune prostitué âgé de 20 ans.

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"Nous avons peur de la police. Ces périodes d'absence, qui peuvent sembler inoffensives, nous font perdre nos clients", dit Omar.

Le jeune homme explique que certaines patrouilles se manifestent régulièrement et certaines sont prêtes à fermer les yeux sur l'activité en échange d'argent. La plupart des interrogés disent qu'ils ont commencé à vendre leur corps en raison du chômage et de la situation économique difficile dans le pays.

"Notre travail de fond se passe dans les hôtels, où nous avons quelqu'un qui peut nous trouver des clients. Mais la baisse du tourisme nous oblige à sortir dans les rues à la recherche de clients", a conclu un homme de la rue d'Al Duqqi.

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