En février, les combattants de la milice Fursan al-Haq, soutenue par la CIA, ont été repoussés de la ville de Marea située à une trentaine de kilomètres d'Alep par les Forces démocratiques syriennes qui bénéficient d'un soutien du Pentagone, rapporte lundi le Los Angeles Times.
Selon le journal, les incidents de ce genre témoignent des "difficultés" éprouvées par Washington dans la coordination des dizaines de groupes armés qui cherchent à renverser le gouvernement de Bachar el-Assad tout en combattant les djihadistes de l'Etat islamique et en se livrant des combats les uns aux autres.
L'année dernière, le Pentagone a contribué à la mise en place d'une nouvelle coalition militaire de l'opposition syrienne, les Forces démocratiques syriennes, dans l'objectif notamment de reprendre des territoires détenus par l'Etat islamique et de recueillir les informations nécessaires pour réaliser des frappes aériennes US.
Alors que les démarches du Pentagone font partie de l'effort mené par les Etats-Unis et leurs alliés en vue de venir à bout de l'Etat islamique, le soutien apporté aux anti-Assad par la CIA s'inscrit dans le cadre d'une opération destinée à exercer des pressions sur le gouvernement de Damas afin de pousser le leader syrien à se mettre à la table des négociations.
Le journal cite l'ancien responsable de la Defense Intelligence Agency (DIA) Agency Jeffrey White, qui estime que les combats entre différents groupes d'opposition syriens soutenus par le Pentagone et la CIA se poursuivront "inévitablement".
"Dès qu'ils franchissent la frontière syrienne, vous perdez une partie importante de la capacité de contrôler leurs actions", explique l'ex-officiel de la DIA.