Les autorités égyptiennes ont bloqué un service gratuit de Facebook

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Les autorités égyptiennes ont bloqué le service gratuit Free Basics Internet parce que les responsables de Facebook ont refusé aux agences nationales de renseignement de leur fournir un accès aux données confidentielles des utilisateurs.

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Le service Free Basics conçu par Facebook fournit aux utilisateurs un accès à des services utiles via leurs smartphones dans des zones où l'accès à Internet est restreint. Les sites Web sont disponibles gratuitement, sans frais de transmission de données, et comprennent du contenu sur les actualités, les emplois, la santé, l'éducation et des informations locales.

En Egypte, ce service était disponible depuis octobre. Mais le gouvernement a gelé son activité le 30 décembre sous prétexte que l'opérateur Etisalat ETEL.AD n'a reçu qu'une autorisation temporaire de deux mois pour utiliser ce service. Les médias locaux affirment que la vraie raison du blocage est le refus de l’administration de Facebook de coopérer avec les services de sécurité égyptiens.

Free Basics est disponible dans 37 pays à travers le monde et est destiné aux populations pauvres. Selon les informations de Facebook, avant que le service ne soit bloqué environ trois millions d'Egyptiens sur 90 l’utilisaient, dont un million n’avait jamais eu accès à Internet.

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A la veille du cinquième anniversaire de la révolution en Egypte, le 25 janvier, les autorités ont arrêté plus de 30 administrateurs de communautés Facebook. En Egypte, des manifestations de masse ont commencé en janvier 2011, ce qui a conduit au renversement du dirigeant du pays Hosni Moubarak. Ce sont les réseaux sociaux, en particulier Facebook et Twitter, qui ont joué un rôle majeur dans l'organisation des protestations.

En septembre, Facebook a renforcé les mesures de sécurité de Free Basics après de nombreuses critiques des militants des droits de l'homme. L’un des problèmes était que les utilisateurs se connectaient via des canaux non-sécurisés, ce qui les rendait exposé aux agences de renseignement qui ont pu traquer leur présence sur Internet et accéder facilement à leurs messages.

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Maintenant doté d’un nouveau niveau de protection, on peut se connecter, via l’application mobile Free Basics, en toute sécurité à Facebook. Le site de ce réseau social décode le trafic des données puis le recrypte avant de l’envoyer à un autre site.

En février, après un long débat, Free Basics a été bloqué en Inde pour "violation de la neutralité d’Internet", car le service avait fourni un accès à certains sites Web, mettant ainsi les autres dans une situation désavantageuse.

 

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