Le trafic d'armes fleurit sur Facebook

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Des terroristes achètent des missiles sol-air, lance-roquettes, mitrailleuses, armes anti-char et autres armements en ligne.

Facebook et Instagram bannissent la vente d’armes en ligne - Sputnik Afrique
Facebook et Instagram bannissent la vente d’armes en ligne
Les terroristes ont entrepris 97 tentatives de vente illégale d'armes (missiles sol-air, mitrailleuses lourdes, lance-roquettes, systèmes anti-char, etc.) dans le secteur libyen du réseau social Facebook depuis septembre 2014, a rapporté jeudi le journal The New York Times citant un rapport de la société privée Armament Research Services (ARES).

Selon ARES, la vente privée d'armes, formellement interdite sur Facebook depuis janvier, est surtout répandue dans les territoires contrôlés par le groupe terroriste Etat islamique (EI ou Daech) où il y a une forte présence de terroristes d'al-Qaïda. Il s'agit avant tout de l'Irak, de la Libye, du Yémen et de la Syrie.

Des groupes irakiens sur Facebook vendent notamment des carabines Colt M4, des fusils d'assaut M16, des mitrailleuses légères M249, des pistolets semi-automatiques Glock et MP5 et d'autres armes fabriqués aux Etats-Unis. Ces armes témoigneraient de l'échec de programmes d'entraînement des forces locales lancées par le Pentagone. Beaucoup d'armes portent toujours des autocollants d'inventaire de l'armée américaine, précise le New York Times.

Des communautés syriennes sur Facebook mettent en vente des fusils d'assaut et d'autres armes ressemblant à celles fournies par les Etats-Unis aux rebelles syriens.

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Des membres de communautés libyennes en ligne vendent entre autres des pistolets dont le prix varie entre 2.200 et 7.000 dollars (entre 1934 et 6153,50 euros), et d'autres armements recherchés par les terroristes dont des munitions, des gilets pare-balles, des grenades, des émetteurs radios, des roquettes antipersonnel, des uniformes, y compris de police, et des caméras infrarouges.

Le journal The Times a publié lundi les adresses de sept groupes sur Facebook qui pourraient violer les normes du réseau social. Facebook a procédé à la suppression de six de ces sept groupes sur sa plateforme. Le septième, dont les membres publiaient des photos d'armes et en discutaient tout en proclamant que la vente d'armes est interdite, a été maintenu, a annoncé Monika Bickert, responsable du contrôle des contenus sur Facebook.

Toutefois, la vente d'objets qui ne sont pas considérés comme armes (gilets pare-balles) n'est pas interdite par Facebook, d'après Mme Bickert.

Un groupe supprimé cette semaine sur Facebook faisait également la promotion d'offres de passeurs de migrants. "Un transfert par mer vers la Grèce est garanti", lisait-on dans une offre. Ironie du sort, ces offres peuvent permettre aux habitants des régions dévastées par les conflits armés de se sauver.

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