David Cameron fragilisé par les "Panama papers"

© REUTERS / Yves HermanDavid Cameron
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David Cameron espérait se concentrer sur la campagne en faveur du maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne d'ici au référendum du 23 juin mais sa mise en cause dans le scandale des "Panama papers" complique la donne.

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Après quatre déclarations différentes en quatre jours, le premier ministre britannique a fini par admettre jeudi soir à la télévision qu'il avait bien détenu une participation dans une société créée dans un paradis fiscal par son père Ian, aujourd'hui décédé.

Intervenant jeudi soir sur l'antenne de la chaîne ITV, Cameron a précisé avoir vendu ses parts dans la société panaméenne Blairmore en 2010, l'année de la mort de son père, avant de devenir premier ministre.

"J'ai tout vendu en 2010 parce que j'allais devenir premier ministre et je ne voulais pas que quiconque puisse me reprocher d'avoir d'autres agendas, des intérêts privés", a-t-il expliqué.

"Nous détenions 5.000 parts dans le Blairmore Investment Trust, que nous avons vendues en janvier 2010. Cela valait dans les 30.000 livres (37.000 euros)", a précisé le chef du gouvernement.

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Promettant de publier ses déclarations fiscales, il a également affirmé que ce fonds n'avait pas été créé à des fins d'évasion fiscale mais pour pouvoir investir dans des actions libellées en dollars, rapporte Reuters.

Pourtant des parlementaires de l'opposition ont demandé sa démission, une requête relayée par toute la presse nationale, et le lancement d'une enquête officielle.

"Le Premier ministre savait-il que ce fonds était lié à des pratiques d'évasion fiscale? Si oui, depuis quand, si non, pourquoi? Et pourquoi a-t-il fallu six ans pour que cette affaire sorte en pleine lumière?", a commenté Tom Watson, le numéro deux du Parti travailliste.

D'autres critiques portent sur l'"hypocrisie" du premier ministre qui a dénoncé à de multiples reprises l'évasion fiscale.

En outre, la cote de popularité du premier ministre britannique est à son plus bas niveau depuis trois ans, indique vendredi un sondage YouGov. Seulement 34% des personnes interrogées ont une opinion favorable de l'action de David Cameron, contre 58% qui pensent le contraire. Selon YouGov, plus que les révélations fiscales, ce plongeon pourrait traduire d'abord le désaccord de la base quant au positionnement du premier ministre sur la question européenne.

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