Ces travaux, dont les conclusions sans surprises confortent les précédentes études, sont publiés en ligne dans le Journal of the American Medical Association, rapporte l`AFP.
L'analyse des revenus à partir des déclarations d'impôt et des statistiques de mortalité de la Sécurité sociale entre 2001 et 2014 indique par exemple qu'un homme âgé de 40 ans qui fait partie des 1% les plus pauvres a une espérance de vie de 72,7 ans.
Par comparaison, ceux faisant partie au même âge des 1% les plus nantis peuvent espérer atteindre 87,3 ans, soit 14,6 ans de plus.
Les chercheurs ont également constaté que l'inégalité dans l'espérance de vie s'est accrue depuis 2001.
Ainsi, pour les hommes et les femmes dans les 5% les plus riches, leur espérance de vie a gagné 2,34 ans et 2,91 ans respectivement. Mais ce gain n'est que de 0,32 année pour les hommes parmi les 5% les plus défavorisés. Pour les femmes le gain a été encore plus négligeable, avec 0,04 année.
L'étude pointe également que pour les plus pauvres, l'espérance de vie varie substantiellement selon l'endroit où ils vivent, jusqu'à 4,5 ans (de 72,3 à 78,6 ans), contre seulement une année de différence parmi les plus riches (86,5 à 87,5 ans).
Le taux d'habitants avec un diplôme universitaire et le niveau des dépenses publiques paraissent être des facteurs importants dans cette différence.
Hawaï, le Maine et le Massachusetts sont les Etats où les hommes et femmes les plus pauvres ont une espérance de vie plus grande tandis que l'Alaska, l'Iowa, et le Wyoming ont été les endroits où elle a été la plus faible.
L'espérance de vie des Américains est restée inchangée ces trois dernières années après avoir progressé sans discontinuité depuis la Seconde Guerre mondiale, selon des statistiques fédérales publiées en 2015.
Un enfant né en 2014 peut espérer vivre en moyenne jusqu'à 78,8 ans: 81,2 ans pour une femme et 76,4 ans pour un homme, selon les Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC).