Le chef de la diplomatie américaine a même suspendu sa tournée diplomatique au Moyen-Orient pour défendre l'accord commercial face aux critiques, qui ont commencé à se multiplier après une intervention organisée par l'ONG Pacific Council on International Policy (Conseil du Pacifique pour la politique internationale) à Los Angeles. La Maison blanche redouble d'efforts à l'approche du vote sur la ratification de l'accord et fait appel à ses meilleurs cadres pour défendre le texte.
D'après le chef de la diplomatie américaine, "ce n'est pas le commerce ouvert qui supprime les emplois mais l'évolution technologique". De ce fait, il appelle à ne pas spéculer sur de telles craintes.
Aujourd'hui, Washington doit choisir entre écrire lui-même certaines règles du commerce mondial ou être témoin de la concurrence qui se durcit et de la chute des marchés, note John Kerry. Et ce alors même que les normes "opposées à nos intérêts et valeurs deviennent chose courante pour des milliards d'individus à travers le monde".
De son côté, le républicain Donald Trump parle du TPP comme d'un accord "horrible" préparé par une "administration incompétente". Le sénateur du Texas Ted Cruz, même s'il croit au commerce libre, n'a pas non plus l'intention de promouvoir cet accord — qui n'est finalement soutenu, parmi les candidats potentiels, que par le gouverneur républicain de l'Ohio John Kasich.
Les membres du TPP doivent ratifier l'accord dans les deux ans qui suivent sa signature, mais des difficultés l'attendent déjà aux États-Unis. Les congressistes comptent ralentir son adoption, même si la Maison blanche comptait sur une ratification avant l'été.