John Kerry prend la défense du Partenariat transatlantique

© AP Photo / Molly RileyJohn Kerry
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Le secrétaire d’État américain John Kerry a mis en garde les candidats potentiels à la présidentielle: s'ils abandonnaient le Partenariat transpacifique (TPP) - le projet le plus ambitieux de Barack Obama - la Chine subtiliserait le leadership de l'Amérique.

Le chef de la diplomatie américaine a même suspendu sa tournée diplomatique au Moyen-Orient pour défendre l'accord commercial face aux critiques, qui ont commencé à se multiplier après une intervention organisée par l'ONG Pacific Council on International Policy (Conseil du Pacifique pour la politique internationale) à Los Angeles. La Maison blanche redouble d'efforts à l'approche du vote sur la ratification de l'accord et fait appel à ses meilleurs cadres pour défendre le texte.

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John Kerry est certain que le TPP est "une bonne nouvelle pour les usines, les fermiers et les éleveurs", qu'il "réduira les barrières bureaucratiques et améliorera les standards du commerce international", "supprimera plus de 18 000 taxes étrangères sur les produits fabriqués aux USA et augmentera les revenus des Américains de 130 milliards de dollars d'ici 2030". Si le congrès retardait la mise en œuvre de l'accord, l'économie américaine perdrait 94 milliards de dollars à court terme.

D'après le chef de la diplomatie américaine, "ce n'est pas le commerce ouvert qui supprime les emplois mais l'évolution technologique". De ce fait, il appelle à ne pas spéculer sur de telles craintes.

Aujourd'hui, Washington doit choisir entre écrire lui-même certaines règles du commerce mondial ou être témoin de la concurrence qui se durcit et de la chute des marchés, note John Kerry. Et ce alors même que les normes "opposées à nos intérêts et valeurs deviennent chose courante pour des milliards d'individus à travers le monde".

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Les candidats à la présidentielle, eux, ne sont pas d'accord avec le projet ambitieux d'Obama. Hillary Clinton avait entamé les négociations sur le TPP en tant que secrétaire d'État mais la candidate démocrate s'oppose désormais à l'"étalon-or" du commerce, craignant qu'il se reflète sur les salaires des Américains. Son rival démocrate Bernie Sanders est encore plus catégorique: il considère le TPP comme un accord "catastrophique" créé pour les besoins des grandes entreprises et non des Américains ordinaires. Selon lui, la zone de libre-échange entraînerait la suppression de millions d'emplois et la fermeture de dizaines de milliers d'usines aux USA.

De son côté, le républicain Donald Trump parle du TPP comme d'un accord "horrible" préparé par une "administration incompétente". Le sénateur du Texas Ted Cruz, même s'il croit au commerce libre, n'a pas non plus l'intention de promouvoir cet accord — qui n'est finalement soutenu, parmi les candidats potentiels, que par le gouverneur républicain de l'Ohio John Kasich.

Les membres du TPP doivent ratifier l'accord dans les deux ans qui suivent sa signature, mais des difficultés l'attendent déjà aux États-Unis. Les congressistes comptent ralentir son adoption, même si la Maison blanche comptait sur une ratification avant l'été.

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