Unesco: les sites de Palmyre sont globalement préservés

Malgré les destructions causées par Daech à Palmyre à plusieurs monuments emblématiques, les spécialistes de l’Unesco estiment que le site antique n'a pas trop souffert et que la plupart des édifices endommagés pourront être restaurés.

Plusieurs monuments de Palmyre, classés au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco, ont été endommagés, mais l'état actuel de la "perle du désert" syrienne laisse quand même bon espoir aux spécialistes du patrimoine. Si "le musée a subi d'importants dégâts", selon un chef de mission de l'Unesco, les sites archéologiques ont subi des destructions moins importantes.

"Nous savons tous qu'ils ont été endommagés, mais d'une manière générale, ces sites semblent intègres et authentiques. Des évaluations supplémentaires sur place seront sans aucun doute nécessaires", a précisé un expert de l'Unesco.

Selon des estimations récentes, Palmyre est épargnée à 80%, mais les terroristes ont transformé en ruines les anciens temples de Bêl et Baalshamin, l'Arc de triomphe, plusieurs tours funéraires ainsi que le Lion d'al-Lât.

Les experts syriens indique toutefois que la "perle du désert" n'est pas définitivement perdue et qu'il est possible de restaurer au moins 70 à 80 % des monuments endommagés par les djihadistes. Ils proposent d'utiliser les pierres d'une carrière située près de Palmyre, qui, selon leurs estimations, a été exploitée pour construire des temples anciens. Les travaux pourraient prendre de 3 à 5 ans.

La ville de Palmyre a été reprise aux combattants de Daech par les unités de l'armée gouvernementale syrienne avec le soutien de l'aviation russe. Après sa libération, la Russie a envoyé sur les lieux ses experts pour procéder au déminage de nombreux explosifs, mines et bombes artisanales installés dans les endroits les plus inattendus de l'antique cité.