Aucun cerveau requis: les chercheurs prouvent qu'une amibe est capable d'apprendre

© Flickr / fuligo_septicaPhysarum polycephalum
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La théorie, selon laquelle notre système nerveux très développé nous offre une capacité unique d'apprendre, a volé en éclats lorsque des chercheurs français ont prouvé que les protozoaires pouvaient acquérir des informations et des compétences nécessitant un cerveau.

Physarum polycephalum, une espèce de myxomycètes, semble être capable d'apprendre, selon une nouvelle étude menée par des biologistes français du Centre de recherches sur la cognition animale de l'université Paul Sabatier de Toulouse.

Le fait que cette forme d'organismes unicellulaires existait sur Terre il y a 1,5 milliard d'années, bien avant l'apparition des espèces avec des cerveaux développés, remet en question la théorie évolutionniste contemporaine, soulignent les scientifiques.

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Cette conclusion a été faite après que les chercheurs ont effectué une série de tests "d'apprentissage d'accoutumance" impliquant des myxomycètes. Les organismes ont été mis dans des situations où ils devaient franchir des obstacles gélifiés pour atteindre leur nourriture. Alors que l'un des obstacles était pur, les autres contenaient de la quinine ou de la caféine, qui sont sans danger pour les organismes en contact mais ont un goût amer.

D'abord, les amibes évitaient tout contact avec la gelée contenant des substances, mais une fois qu'ils ont compris que le franchissement d'obstacle était nécessaire pour manger, ils se sont mis à se déplacer. Il a fallu deux jours aux myxomycètes pour s'acclimater à la quinine et à la caféine. Tous les ponts gelés ont été franchis dans une période de six jours.

"Ce qui est intéressant à propos des myxomycètes c'est qu'ils semblent être simples, parce qu'ils n'ont qu'une seule cellule, mais ils sont capables de choses incroyables, des choses que nous ne pensions possibles qu'avec des systèmes ou des cerveaux nerveux", a déclaré Romain Boisseau, l'auteur principal de l'étude.

Les amibes sont en mesure de distinguer la quinine de la caféine, de naviguer dans les dédales de gelées pour atteindre leur nourriture. Selon les scientifiques, ces facteurs impliquent la cognition.

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