"Ce chiffre reste considérablement supérieur aux prix du marché, ce qui confirme selon nous que les cours actuels ne sont pas tenables à long terme", remarquent les experts de l'agence.
Le baril de Brent à 30 dollars est un niveau trop bas, qui n'est pas justifié. Le cours de l'or noir ne peut donc tout simplement pas rester à ce niveau même à court terme.
Rappelons que le prix du pétrole s'est mis à chuter fin 2014 pour descendre sous la barre des 30 dollars le baril de Brent. Aujourd'hui, le cours de cette marque est remonté à 45 dollars le baril.
D'après les experts de Fitch, si un tarif de 30 dollars perdurait pendant une période prolongée, "cela pourrait se solder par l'arrêt de la production des puits au débit faible et des dépenses d'exploitation plus élevées".
"Il n'y a plus de pétrole bon marché en Europe. Comme l'extraction terrestre n'offre que des volumes très limités, la plupart du pétrole est produite sur le plateau continental en mer", explique-t-il.
L'expert précise également que s'il s'agit seulement de l'exploitation des réserves existantes, la question porte donc sur un baril à 40 dollars, pas à 90 dollars. Mais dans ce cas il ne faut pas espérer de revenus mirobolants. Au contraire. Le chiffre de 90 dollars dépasse de beaucoup les dépenses moyennes sur tout le cycle de travaux et est avancé comme un niveau de revenus qui permettrait de garantir un certain bénéfice.