Les habitants de Bruges impatients d’assister au lancement de leur… bièroduc

© Flickr / Bernt RostadLes robinet à bière de Brugsch Bieratelier à Bruges
Les robinet à bière de Brugsch Bieratelier à Bruges - Sputnik Afrique
S'abonner
L’humanité a inventé des systèmes complexes pour transporter les liquides qui lui sont nécessaires, tels que les aqueducs, les oléoducs, les gazoducs, et même les bièroducs! Le projet ambitieux d’un brasseur belge prévoit la construction de l’un de ces bièroducs à Bruges.

Beaucoup de Brugeois sont heureux de voir dans un avenir proche la mise en service de ce rêve, le lancement du bièroduc. L’entrepreneur belge Xavier Vanneste, appartenant à une dynastie de brasseurs, a eu cette idée merveilleuse il y a quatre ans. Et maintenant, il ne reste plus que quelques semaines avant qu’il ne soit mis en place.

"Tout a commencé comme une blague", a raconté M. Vanneste, propriétaire de la brasserie De Halve Maan. Il a ajouté qu'un jour il s’était réveillé, il avait regardé par la fenêtre et avait vu que des ouvriers installer un câble souterrain dans la rue.

"Je me suis immédiatement rendu compte que c’était la solution idéale", a indiqué M. Vanneste.

Le yoga n'empêche pas la bière - Sputnik Afrique
Le yoga n'empêche pas la bière
Il a expliqué que les rues pavées de Bruges étaient assez étroites et qu’il était parfois difficile de livrer la production à temps. Depuis 2010, la situation s’est aggravée car l’usine du brasseur brugeois a déménagé en dehors de la ville.

Selon Xavier Vanneste, personne ne croyait que l’idée du bièroduc allait fonctionner. Cependant, aujourd’hui, le projet est à quelques semaines de son achèvement. Les tuyaux s’étendent jusqu’à trois kilomètres de la brasserie De Halve Maan (La Demi-Lune), qui va du centre-ville, jusqu’à l’usine d'embouteillage dans une zone industrielle.

Le bièroduc est prévu pour transporter 5.700 litres de bière par heure à la vitesse de 19 km/h, ce qui rend inutile des centaines de camions.

Peu après que le projet a été annoncé, les Brugeois ont commencé à rêver d’avoir la possibilité de siphonner de la bière dans leurs propres maisons.

Une pinte de bière blonde - Sputnik Afrique
Le cauchemar devient réalité: pénurie de bière au Venezuela!
Une émission de télévision satirique locale a dupé des personnes vivant près de la bièroute en leur faisant croire que des robinets à bière pourront être installés dans leurs maisons. A son tour, M. Vanneste a déclaré qu'il serait impossible de se servir illégalement dans les tubes en polyéthylène qui, selon lui, sont plus solides que l'acier.

Cependant, l’entrepreneur belge a pensé qu’un tel intérêt pour le bièroduc pouvait être bénéfique. Il a invité toutes les personnes intéressées à investir dans le projet, en échange, il a promis de livrer de la bière directement dans les maisons des investisseurs. Il a donc réussi à recueillir environ 300.000 euros, tandis que le montant total du projet s’élève à quatre millions d'euros.

D'après Washinton Street Journal, M. Vanneste leur a offert trois tarifs, dont le plus cher est l’abonnement "or", qui coûte 7.500 euros, donnant à l’investisseur le droit à une bouteille de 33 centilitres de bière Brugse Zot tous les jours pour le reste de sa vie, ainsi que 18 verres personnalisés.

L'une des 21 personnes qui ont signé le contrat est Philippe Le Loup, propriétaire d’un restaurant sur la place Simon Stevin, à quelques centaines de mètres du bièroduc. Au total, il a investi plus de 10.000 euros. M. Le Loup, dont l'établissement sert environ 7.000 litres de Brugse Zot par an, a déclaré qu'il aurait préféré un robinet intégré directement dans le bièroduc.

"Avec le bièroduc, je ne vais plus avoir à gérer des tas de fûts de bière", a-t-il estimé.

La ville de Bruges, qui a attiré 6,6 millions de touristes l’année dernière, a longtemps été à la recherche de solutions pour réduire le trafic dans son centre-ville, site historique du patrimoine mondial de l'Unesco connu pour ses canaux et son architecture médiévale.

"Le bièroduc est une avancée", a déclaré Renaat Landuyt, maire de Bruges, qui était la capitale économique de l'Europe du nord entre 1200 et 1400.

M. Landuyt a affirmé que les autorités de la ville considèrent maintenant même la construction de pipelines pour d'autres produits, y compris le chocolat, l'une des autres matières précieuses de la Belgique. "Toute personne qui propose d'autres moyens de transport est bienvenu ici," a ajouté le maire.


Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала