En décembre dernier, après les attentats perpétrés dans différents endroits de Paris, près de 70 employés d'aéroports ayant accès aux avions posés sur terre auraient été privés de leurs "badges rouges" (autorisant cet accès, ndlr) pour avoir éveillé les soupçons de la police.
Après le crash de l'avion d'EgyptAir parti depuis l'aéroport de Roissy pour tomber ensuite dans la mer Méditerranée en route vers le Caire, les préoccupations concernant le personnel au sol se sont encore aggravées. Mais il est difficile de régler ce problème, étant donné que la collecte d'informations sur l'appartenance ethnique, raciale ou religieuse des employés peut paraître inacceptable, mais aussi du fait de la complexité du droit du travail en France, note l'article.
"Le système existant est hostile à la police et aux forces de l'ordre", a confié au Daily Beast un représentant d'une compagnie de sécurité travaillant avec les aéroports.
Le droit français interdit strictement la discrimination religieuse, ethnique ou raciale, tout comme le droit américain, mais à la différence de celui-ci, il va jusqu'à interdire même la conservation de telles informations. Aussi les décisions sur le personnel soupçonné sont-elles adoptées uniquement en se basant sur le comportement des employés. Or, il est difficile de comprendre quelles démarches peuvent être liées aux activités religieuses radicales, concluent les auteurs de l'article.