Le premier ministre Binali Yildirim a déclaré que son pays ne changerait pas ses lois de lutte contre le terrorisme, même si cela conduisait à l'annulation de l'accord avec l'Union européenne sur l'octroi d'un régime sans visa.
Auparavant, les représentants de l'UE avaient fait savoir que la levée des visas pour les Turcs n'était pas possible tant que la Turquie ne remplirait pas les conditions posées par l'UE.
Bruxelles a accepté de supprimer les visas si Ankara remplissait 72 conditions, dont l'une est la réforme de la législation antiterroriste turque que l'UE qualifiait de trop sévère, en particulier, l'opération dite antiterroriste visant les Kurdes.
Les autorités turques mènent depuis décembre 2015 des opérations antiterroristes dans plusieurs localités du sud-est peuplées de Kurdes et touchées par des heurts entre forces de sécurité et membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Rappelons que le 18 mars, la Turquie et l'Union européenne ont convenu d'un plan global pour réduire la migration vers l'Europe. Conformément à l'accord entre Bruxelles et Ankara, les migrants dont la demande d'asile a été jugée infondée seront renvoyés en Turquie. Parallèlement, pour chaque migrant renvoyé, les Européens s'engagent à accueillir un Syrien. En échange, le Parlement européen a promis d'accélérer la procédure de levée des visas pour les citoyens turcs en cas du respect de ces engagements par la Turquie.