Le hacker connu sous le pseudo Guccifer 2.0 dit avoir piraté, sans aide aucune, les bases de données américaines. En guise de preuve, il a publié certains documents dans son blogue, dont l'un, intitulé "Le rapport de Donald Trump", datait du 19 décembre. L'authenticité des documents est en train d'être vérifiée.
Entre-temps, le portail Gawker affirme avoir obtenu des copies des documents volés et avoir confirmé l'authenticité de certains d'entre eux. Le rapport de M. Trump repose sur des informations provenant de sources publiques, signale Gawker.
Le comité ayant subi l'attaque n'a pas commenté sa revendication. L'entreprise américaine de cyber-sécurité CrowdStrike insiste toujours sur le fait que le piratage des serveurs était l'œuvre de hackers "gouvernementaux" russes. Dont personne d'ailleurs n'a entendu parler.
"Je suis vraiment flatté que l'entreprise ait hautement apprécié mes capacités", ironise le hacker, en commentant la théorie de CrowdStrike sur les méchants hackers russes. "Mais, franchement, c'était très, très facile", poursuit-il.
Parmi les documents publiés, outre le rapport de Donald Trump, on trouve des enquêtes sur la campagne électorale d'une autre candidate à la présidentielle américaine, Hillary Clinton, des questions concernant la politique extérieure des Etats-Unis et des tableaux électroniques contenant les noms des donateurs au sein du parti. Ces documents représentent seulement une petite partie des milliers de documents volés, selon Guccifer 2.0. Le reste des documents seront rendus à WikiLeaks et verront le jour dans un futur proche.
Plus tôt dans la semaine, le comité national du parti démocrate a dit avoir détecté une équipe hautement qualifiée de "hackers gouvernementaux" russes qui aurait piraté les serveurs du parti démocrate et volé un dossier concernant le candidat à la présidentielle américaine Donald Trump. Les hackers auraient eu accès aux serveurs des démocrates depuis un an, mais ont été détectés le week-end dernier dans le cadre d'une campagne majeure de ratissage.
Le Kremlin de son côté a rejeté ces accusations. Le gouvernement russe ne sait rien sur l'existence de ces hackers dits "gouvernementaux", a déclaré un porte-parole du cabinet ministériel russe. Le porte-parole du président russe Dmitri Peskov a exclu toute possibilité que le gouvernement ou des établissements gouvernementaux soient liés à l'attaque.