Des diplomates US veulent des frappes contre le "régime syrien"

© AP Photo / Dusan VranicDamas
Damas - Sputnik Afrique
S'abonner
Une cinquantaine de responsables du département d'Etat US ont signé une note interne appelant à des frappes contre les forces gouvernementales syriennes.

La note, signée par 51 fonctionnaires de la diplomatie américaine impliqués dans l'élaboration de la stratégie en Syrie, a été dévoilée par le Wall Street Journal (WSJ).

Elle appelle à "une utilisation judicieuse des armes aériennes" contre le gouvernement syrien afin de mettre fin aux violations de la trêve mise en place fin février, rapporte le quotidien américain se référant à des copies du câble diplomatique qu'il a pu consulter.

Les diplomates considèrent cette initiative comme un moyen unique pour lutter contre Daech et pour réinstaller la paix en Syrie, note le WSJ.

La Russie, la Syrie et l’Iran poursuivront la lutte conjointe contre le terrorisme - Sputnik Afrique
La Russie, la Syrie et l’Iran poursuivront la lutte conjointe contre le terrorisme
Une telle mesure représenterait un changement radical dans l'approche de l'administration américain de la situation en Syrie, mais il est peu probable que le président Obama change de cap, note le quotidien New York Times.

Des frappes militaires contre le gouvernement Assad représenteraient un changement majeur dans la politique du gouvernement Obama, qui concentre pour l'instant ses frappes aériennes en Syrie sur les positions de l'Etat islamique, via la coalition internationale.

Un responsable américain qui n'a pas signé le câble mais l'a lu, souligne que la Maison Blanche reste opposée à une implication militaire plus poussée dans le pays.

Le porte-parole du département d'Etat John Kirby s'est refusé à tout commentaire.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry - Sputnik Afrique
Les USA perdent patience avec la Syrie
Précédemment, dans une déclaration destinée à la Russie, le secrétaire d'Etat John Kerry a souligné que la patience américaine envers la politique menée par le président syrien arrivait à ses limites et que le point de rupture n'était plus très loin. Plus tard, le département d'Etat américain a expliqué que le diplomate ne menaçait pas Moscou, mais "exprimait sa préoccupation" à l'égard de la situation actuelle. C'est le peuple syrien qui doit déterminer l'avenir de Bachar-al Assad dans la politique syrienne, ne cesse pourtant de répéter Moscou.

Une trêve est en vigueur en Syrie depuis le 27 février dernier suite à une entente intervenue entre la Russie et les Etats-Unis. Toutefois, la trêve ne concerne pas les organisations reconnues comme terroristes par le Conseil de sécurité de l'Onu. Les frappes contre Daech, le Front al-Nosra et d'autres groupes terroristes se poursuivent.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала