L’eau de notre planète pourrait disparaître

Des géophysiciens des USA et de l'UE n'écartent pas la possibilité d’une perte de l'hydrosphère (zones où l’eau est présente) par la Terre et par des exoplanètes semblables, ainsi que de l'eau de leurs enveloppes gazeuses.

Cette catastrophe pourrait survenir en cas de "vent électrique" suffisamment puissant sur les corps célestes. L'étude relative à ce sujet a été publiée dans le magazine Geophysical Research Letters et rapportée brièvement par la NASA.

Des géophysiciens ont étudié Venus en tant qu'exemple de perte d'eau pour une planète semblable à la Terre se trouvant dans une zone d'habitabilité. L'atmosphère de la deuxième planète la plus proche du Soleil contient cent mille fois moins d'eau que celle de la Terre. Cela s'explique par un "vent électrique" — un champ électrique puissant capable de dissiper et d'émettre dans l'espace non seulement des ions légers d'hydrogène, mais également de l'oxygène plus lourd.

La force du champ électrique de Venus dans les couches supérieures de son atmosphère est cinq fois plus importante que celui de la Terre. Les chercheurs l'expliquent par un rayonnement ultraviolet plus intense émis sur Venus par le Soleil et par sa position rapprochée du ce dernier.

Les spécialistes ont également mesuré pour la première fois le potentiel électrique de Venus, qui est égal à 10 V. les géophysiciens ont mené leur étude grâce au détecteur ASPERA-4 de la station automatique européenne Venus Express.

A l'étape précoce de l'évolution du système solaire, Venus et la Terre se ressemblaient davantage. Au fil du temps, Venus a perdu son eau. La recherche réalisée par les scientifiques permet d'en comprendre la cause. Les géophysiciens pensent que leurs conclusions peuvent également s'appliquer à Mars, dont l'atmosphère est examinée actuellement par les stations MAVEN (Mars Atmosphere and Volatile Evolution) et Mars Express.