Les spécialistes de l'intelligence artificielle Kevin Warwick et Huma Shah ont trouvé une nouvelle faiblesse dans le test de Turing, connu également sous le nom du "Jeu d'imitation".
Ce test d'intelligence artificielle a été introduit en 1950 par un mathématicien brit
Cependant les cybernéticiens ont découvert que l'ordinateur passerait le test si, lors de l'épreuve, son logiciel avait recours au "cinquième amendement" [de la Constitution des Etats-Unis, ndlr], c'est-à-dire s'il gardait le silence tout au long de l'épreuve.
Le paradoxe est que n'importe quel ordinateur primitif n'ayant pas d'intelligence est capable de garder le silence. Dans ces conditions, le test de Turing n'est pas applicable.
Warwick et Shah ont étudié les enregistrements de tests réels de Turing présentés au Prix Loebner qui illustrent les cas où l'intelligence artificielle "refusait" de communiquer avec le juge.
Dans chaque cas, il ne pouvait pas deviner s'il parlait avec un ordinateur ou une personne. L'interlocuteur pouvait être soit une personne qui a préféré ignorer le juge, soit une intelligence artificielle, soit un ordinateur incapable de répondre. Les spécialistes ont notamment étudié la dernière variante.
Les chercheurs ont baptisé ce paradoxe "le cinquième amendement", par analogie avec l'amendement à la constitution américaine qui prévoit qu'une personne ne peut être contrainte à témoigner contre elle-même.
Le prix Loebner est une compétition annuelle qui couronne les agents conversationnels satisfaisant le mieux les critères du test de Turing.