Le président François Hollande a confirmé vendredi le caractère "terroriste" de l'attaque meurtrière de Nice et annoncé une série de mesures pour renforcer la lutte antiterroriste, dont la prolongation de l'état d'urgence, dans une allocution télévisée prononcée en pleine nuit depuis l'Elysée.
La France est éplorée, affligée, mais elle est forte et le sera toujours plus que les fanatiques qui veulent aujourd’hui la frapper. #Nice
— François Hollande (@fhollande) 15 июля 2016 г.
Déplorant un bilan de victimes encore provisoire, "dont plusieurs enfants", ainsi qu'"une vingtaine de blessés en état d'urgence absolue", le chef de l'Etat a souligné que le "caractère terroriste" de l'attaque "ne peut être nié".
Peu après l'allocution présidentielle, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a déclaré à Nice que le bilan provisoire s'élevait à 80 morts et 18 en urgence absolue.
"C'est toute la France qui est sous la menace du terrorisme islamiste" et "nous devons tout faire pour (…) lutter contre le fléau du terrorisme", a insisté le chef de l'Etat, précisant ignorer encore si le conducteur du camion disposait de complicités.
"Nous devons, puisque nous sommes dans une période estivale, rehausser encore notre niveau de protection", a poursuivi François Hollande.
Il a ainsi annoncé, avant même le conseil restreint de sécurité et de défense qu'il réunira à 09H00 à l'Elysée, le maintien "à un haut niveau de l'opération Sentinelle", rappelant qu'elle mobilisait "10.000 militaires, en plus des gendarmes et des policiers".
Fait exceptionnel, le président de la République a également annoncé sa décision "de faire appel à la réserve opérationnelle" constituée d'ancien militaires ou gendarmes, "en particulier pour le contrôle des frontières".