Sous un drapeau rouge, contre Erdogan et Daech

© AFP 2023 Delil SouleimanDes femmes kurdes
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Qu'est-ce qui pousse les femmes turques à combattre en Syrie?

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Ces femmes qui combattent contre Daech
Les Kurdes sont considérés à juste titre comme une force capable de faire face aux islamistes radicaux. Leur lutte pour la ville de Kobané, que les islamistes n'ont jamais pu conquérir, est un jalon dans l'histoire de la guerre contre Daech. Les femmes, qui combattent aux côtés des hommes, apportent leur contribution à leurs victoires. Chose intéressante: ce sont souvent des Turques et non des Kurdes, et elles partagent des idées de gauche.

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Le Rojava ("l'ouest" en kurde), ou Kurdistan occidental, est depuis des années le cadre d'une guerre sanglante entre les milices kurdes et les groupes armés de Daech. Ce sont les unités de protection du peuple (YPG), composées de partisans du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui y jouent un rôle clé, épaulés par les chrétiens locaux (Assyriens, Arméniens, Arabes).

​Parallèlement, il existe une autre formation armée, les Unités de protection de la femme (YPJ), qui sont composées de femmes kurdes, yézidi, assyriennes, arabes et arméniennes.

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Un puissant mouvement radical de gauche existe en Turquie depuis les années 1960. Le gouvernement n'a jamais réussi à le vaincre, malgré sa politique dure contre les partis de gauche. Plusieurs organisations préconisant la lutte révolutionnaire considèrent le gouvernement d'Erdogan comme leur ennemi, de même que l'impérialisme américain et Daech.

​L'ancien premier ministre, aujourd'hui président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a lui-même provoqué une nouvelle déstabilisation, par sa politique ultraconservatrice. La reprise des hostilités contre le PKK a fait une croix sur la trêve entre Erdogan et les rebelles kurdes, l'un de ses principaux acquis.

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Selon Abdullah Öcalan (leader du PKK, connu sous le nom d'Apo, reclus à perpétuité dans une prison turque), les femmes et les hommes doivent être représentés à parts égales dans toutes les structures.

Au sein du PKK et de ses unités armées, un système de quotas est adopté. 40% des places sont occupés par les hommes, 40% par les femmes et le reste est ouvert à tous les sexes.

​L'afflux des volontaires dans l'armée ne cesse donc pas. Car les femmes kurdes placent leurs espoirs dans la création d'un Etat kurde, promesse d'une amélioration de la situation des femmes au Proche-Orient.

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