Le quotidien britannique The Times a par exemple envoyé une lettre au CIO exigeant d'interdire à toute l'équipe russe de participer aux Jeux. "Ce n'est pas un temps pour les demi-mesures", a insisté le journal.
L'allemand Bild est allé encore plus loin en annonçant que si les athlètes russes étaient admis aux Jeux olympiques, le tabloïd qualifierait toutes leurs réalisations d'invalides et ne les inclurait pas dans le classement des médailles.
Le journal britannique The Guardian a écrit dans un éditorial: "Rio n'est pas un endroit pour les escrocs". C'est tout à fait juste, mais le journal a également appelé à punir tous les athlètes russes "propres".
Certains médias ont présenté la question comme déjà résolue. Le verdict du CIO n'était pas encore tombé lorsque le Daily Mail, citant une source bien informée, a publié un article sous le titre: "L'ensemble de l'équipe russe de 387 athlètes sera bannie des Jeux olympiques de Rio en guise de punition pour le programme de dopage soutenu par l'Etat".
Toutes ces éditions sont sans doute déçues par la décision du CIO de ne pas bannir l'ensemble de l'équipe russe et continueront à tenter de discréditer les athlètes russes.
Par ailleurs, si ce scandale de dopage olympique concernait les athlètes américains, les journaux britanniques n'appelleraient sans doute pas à exclure tous les athlètes de ce pays des Jeux de Rio. Au contraire, les journalistes insisteraient sur une approche individuelle et exigeraient de ne pas punir les uns pour les péchés des autres.