"Nous vivons tant que nous volons": entretiens insolites en route vers l'ISS

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Une vidéo tournée à l'intérieur du vaisseau Soyouz TMA-16M en route vers la Station spatiale internationale a permis de nous placer dans la tête des spationautes.

L'équipage du Soyouz compte deux cosmonautes russes Guennadi Padalka et Mikhaïl Kornienko, ainsi que l'astronaute de la NASA Scott Kelly. Sur la vidéo, la plupart du temps, les trois spécialistes mènent des discussions techniques, mais une heure après le lancement, ils se lancent dans un entretien plus quotidien.

Padalka: C'est intéressant: là-dessous il y a des enfants, des jeunes femmes venus nous dire au revoir, en larmes. Et moi je pense: pourquoi avons-nous besoin de tout ça?

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Kornienko: Oui, lorsqu'on arrive, c'est déprimant. Mais ça s'arrange ensuite, ça devient normal.

Padalka: Oui, normal.

Kornienko: C'est naturel.

Padalka: Mais pour moi c'est la dernière fois.

Kornienko: Ha-ha-ha!

Padalka: Pourquoi ris-tu?

Kornienko: Je te propose un pari: si tu le dis encore une fois, tu m'offres une bouteille.

Padalka (en anglais): Oui, les gars, c'est vrai. C'est mon dernier vol. C'est tout. C'est vrai, les gars.

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Kornienko: Je t'entends le dire pour une dixième fois.

Padalka: Ben oui.

Kornienko: Nous vivons tant que nous travaillons, tant que nous sommes en vol. Dès qu'on s'allonge sur un divan, couic. Il faut donc se maintenir en forme. Il nous reste 270 kilomètres jusqu'à la station, on nous attend déjà. On va ouvrir des conserves, on va festoyer.

Il convient de rappeler que Guennadi Padalka est l'homme ayant passé le plus de temps dans l'espace avec un total de 803 jours.

Contacté par la radio Govorit Moskva après la parution de la vidéo, son collègue Mikhaïl Kornienko a souligné que les vols spatiaux constituaient une "expérience vraiment difficile".

"C'est difficile en premier lieu du point de vue du moral, c'est pourquoi il faut avoir des nerfs solides. Pourtant, cela ne veut pas dire que nous sommes faits d'acier. Nous nous ennuyons parfois comme tous les autres gens", a expliqué M.Kornienko.

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