Valls soutient l'interdiction du burkini

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Le premier ministre français Manuel Valls défend le choix des maires des communes françaises d'interdire sur leurs plages le burkini, type de tenue de plage couvrant le corps et la tête des femmes musulmanes pour la baignade.

"Je comprends les maires qui, dans ce moment de tension, ont le réflexe de chercher des solutions, d'éviter des troubles à l'ordre public", indique M. Valls. Et d'insister: "Je soutiens donc ceux qui ont pris des arrêtés, s'ils sont motivés par la volonté d'encourager le vivre ensemble, sans arrière-pensée politique".

Cette mise au point intervient en pleine polémique alors que sept mairies de stations balnéaires (Cannes, Sisco, Le Touquet-Paris-Plage, Leucate, Oye-Plage, Villeneuve-Loubet et Mandelieu-la-Napoule) ont interdit ce type de tenue. Ce week-end, six musulmanes ont dû quitter la plage, pratiquement expulsées par la police, et quatre autres jeunes femmes ont été verbalisées (38 euros) pour non-respect des règles en vigueur.

"Les plages, comme tout espace public, doivent être préservées des revendications religieuses. Le burkini n'est pas une nouvelle gamme de maillots de bain, une mode. C'est la traduction d'un projet politique, de contre-société, fondé notamment sur l'asservissement de la femme", explique le premier ministre.

Derrière le burkini, "il y a l'idée que, par nature, les femmes seraient impudiques, impures, qu'elles devraient donc être totalement couvertes. Ce n'est pas compatible avec les valeurs de la France et de la République", argumente-t-il.

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L'arrêté anti-burkini de la mairie de Cannes validé par la justice
La burqa, une tenue qui cache entièrement le corps, y compris les yeux derrière un tissu à mailles, et le niqab, qui couvre le visage pour n'en montrer que les yeux, sont interdits en France dans la rue depuis 2010 et le voile islamique est interdit dans les écoles, mais il est autorisé dans les établissements d'enseignement supérieur, fréquentés par des adultes. Le hijab, qui masque la chevelure mais laisse le visage dégagé, ne rentre donc pas dans le champ d'application de cette mesure.

Cette loi a été validée à l'été 2014 par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) qui a estimé dans un arrêt que "la préservation des conditions du +vivre ensemble+ était un objectif légitime des autorités françaises".

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