Il ne faut pas être voyant pour comprendre que c'est l'organisation de M. Gülen qui est derrière les attaques d'aujourd'hui, a déclaré le président, les qualifiant d'attentats et de vengeance pour le putsch déjoué.
"Ces attentats sont une vengeance pour ce qui s'est passé le 15 juillet", a annoncé M. Erdogan intervenant à Ankara au cours d'une réunion de l'Alliance des ONG du monde islamique.
Deux explosions se sont produites jeudi matin près d'un poste de police dans les villes d'Elazig et de Van, faisant environ 300 blessés au total, et plusieurs morts. Une troisième explosion a secoué une zone rurale du district de Hizan, dans le sud-est de la Turquie. Au moins trois personnes ont perdu la vie dans l'attaque, et sept autres ont été blessées.
Les attaques ont été attribuées aux combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), mais ces derniers ne les ont pourtant pas revendiquées.
Les autorités turques mènent depuis décembre 2015 des opérations antiterroristes dans plusieurs localités du sud-est peuplées de Kurdes et touchées par des heurts entre forces de sécurité et membres du PKK. Ankara affirme que son opération militaire est exclusivement dirigée contre le PKK.
Selon l'Etat-major général turc, plus de 5.000 militants pro-kurdes ont été tués depuis le début de l'opération. Cependant, selon le Parti démocratique des régions (DBP), une formation pro-kurde, les affrontements ont déjà fait plusieurs centaines de morts parmi les civils.