Ces artistes berlinois transforment les croix gammées en adorables animaux

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Un groupe de jeunes a déclaré la guerre aux symboles nazis et transforme les croix gammées peintes à Berlin en dessins amusants.

La lutte d'Ibo Omari contre les croix gammées peintes sur des murs de la ville de Berlin a commencé plus tôt cette année lorsqu'un homme s'est présenté dans son graffiti shop et demandé de lui vendre quelques bombes de peinture. Il s'est avéré que l'intéressé jouait sur une aire de jeu avec son fils lorsqu'il a aperçu un grand drapeau nazi peint sur un mur adjacent. Il a donc voulu acheter de la peinture pour masquer ce signe infâme. Mais Omari ne l'a pas laissé faire.

"Nous allons nous en charger, ne dépensez pas votre argent et ne salissez pas vos mains. Nous allons en faire quelque chose de beau", lui a dit Ibo Omari, cité par The Verge.

Peu de temps après, Omari et d'autres artistes ont transformé la croix gammée en moustique issu de dessins animés.

 

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A photo posted by @ddlille on Jul 26, 2016 at 10:05am PDT

 

Ensuite, un ami a raconté à Omari qu'il avait vu un swastika peint dans un parc berlinois et lui a proposé de recourir à nouveau à cette alchimie du street art.

C'est ainsi que fut lancée la campagne Paintback qui transforme les graffitis néo-nazis en dessins amusants. Au cours des cinq derniers mois, Omari et 11 de ses compagnons ont transformé une cinquantaine de croix gammées en lapins, hiboux et même en Rubik's Cube. Grâce aux réseaux sociaux, cette campagne lancée à Berlin se propage progressivement dans d'autres villes allemandes.

"Nous prenons leurs messages moches et en faisons quelque chose de beau", a-t-il déclaré aux journalistes du site.

D'ailleurs, dans son graffiti shop devenu une ONG Die kulturellen Erben e.V. (L'héritage culturel) Omari et ses compagnons ont développé des clichés destinés à aider les enfants et les néophytes du street art à rapidement transformer des croix gammées en dessins.

Les groupes d'extrême droite ont resurgi en Allemagne suite à l'afflux de plus de un million de réfugiés fuyant la Syrie, l'Irak et l'Afghanistan. Le taux de crimes violents politiquement motivés a crû de plus de 40% en 2015. D'ailleurs, comme le révèle Omari, certains militants d'extrême droite ont tenté d'intimider son collectif à cause de l'action qu'il mène.

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