Pourquoi Vladimir Poutine est devenu le leader du monde libre

© Sputnik . Sergey Guneev / Accéder à la base multimédiaVladimir Poutine, président russe
Vladimir Poutine, président russe - Sputnik Afrique
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L'historien du futur devra expliquer comment les gouvernements occidentaux, européens surtout, sont devenus fous - à partir de la crise financière de 2008.

Soudainement endettés par la crise manipulée de 2007-2008, les Etats occidentaux dominés par les USA, contrôlés par Bruxelles et endettés par Goldman Sachs (voyez Barroso qui est allé y pantoufler), sont devenus agressifs et vindicatifs, comme s'ils agissaient sur ordre. On a vu alors la destruction de la Libye, de la Syrie, d'une série d'autres pays comme le Yémen, et la montée d'un fort dangereux sentiment russophobe. Il culmina lors du mystérieux crash du pauvre avion malais, attribué comme de bien entendu à la Russie. C'était le jour anniversaire du martyre du tzar Nicolas et de sa famille!

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La guerre était prête dans les esprits de nos maîtres. La réélection de Poutine avait ainsi ainsi été dénoncée par le porte-parole des Bilderbergs, The Economist, en 2012: Putin, the beginning of the End.

Les provocations antirusses allaient se multiplier y compris et surtout le coup d'Etat en Ukraine de 2014, commandité par les néocons américains (Kagan, Nuland, Powers, etc.), les sévices spéciaux et Soros (voyez le scandale de ses emails tus par la presse) en pleins jeux olympiques de Sotchi. Philippe Grasset a très bien parlé de ce féminisme guerrier made in USA contre lequel nous mettait en garde Chesterton il y a un siècle déjà. Car les guerres impériales ont toujours une raison pleurnicharde. C'est comme cela que Merkel fit envahir l'Europe et son pays l'an dernier. Aujourd'hui 89% des Français sont hostiles à l'immigration. Comment pourrait-il en être autrement, avec des élites caractérielles et hostiles qui font applaudir la guerre humanitaire par la télé et espèrent rebondir médiatiquement avec des attentats?

Pour justifier la croisade antirusse, les médias occidentaux, tous mourants et bourrés de subventions étatiques ou privées (l'Etat, Soros toujours, ou Jeff Bezos, ou Carlos Slim, ou Drahi en France), ont diabolisé la Russie et Vladimir Poutine. Il n'y avait rien d'original dans cette stratégie qui fit rire tous les hommes libres de la planète, et ils sont beaucoup (on n'oublie pas non plus les femmes libres que les toilettes unisexe d'Obama commencent à agacer tout de même en Amérique et ailleurs).

La Russie est redevenue le pays du despotisme, la terre d'Ivan le terrible, Poutine le nouveau Staline, le nouvel Hitler ou, pire encore, le nouveau tzar… Suralimentés par des narratives de plus en plus débiles, les robots du journalisme libéral et occidental se sont convaincus d'une invasion de l'Ukraine par la Russie, des risques d'une invasion de la Lettonie ou de la Pologne… et les grenouilles menaçantes de la fable de dénoncer une cinquième colonne d'agents de Poutine en France!

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Dans le même temps ces excès tactiques ont nourri un choc en retour, un blowback comme disait Chalmers Johnson dans un livre célèbre. L'empire américain a été de plus en plus contesté, par la Chine, par la Turquie, par l'Iran, par les Brics mis à mal au Brésil. Le Brexit est passé en Angleterre, malgré le fascisant barrage informatif, et l'on voit un Boris Johnson qui veut rétablir de bonnes relations avec la Russie. En France Nicolas Sarkozy (qui a toujours été correct avec la Russie) a demandé que l'on arrête le délire russophobe, et il a été suivi ou précédé par de nombreux hommes politiques dont Valéry Giscard d'Estaing ou François Fillon.

L'effondrement dans les sondages du désastreux pouvoir socialiste traditionnellement pro-américain et antirusse (Léon Trotski le disait déjà en juillet 1924), les inepties militaires de la France, qui ont débouché sur les affreux attentats, le rejet massif d'une immigration imposée, tout cela a fait vaciller un système européen déjà surendetté et épuisé. La candidature de Donald Trump en Amérique, que j'ai expliquée dans un livre récent, a aussi donné du moulin à moudre à ceux qui en ont marre d'un système qui repose sur des inégalités folles (les cent plus riches de Wall Street qui en ont autant que le reste), la dette, le bellicisme humanitaire, la théorie du genre et le salafisme pour tous.

Nos élites nous font peur, et Poutine est populaire parce qu'il incarne la résistance morale à leur autorité dévoyée.

• Poutine croit aux racines et à l'âme des peuples (lisez le Slama à ce sujet). Il se réclame des valeurs chrétiennes et il déclare une guerre idéologique à ce que j'ai nommé la société carthaginoise (relisez Flaubert et Salammbô pour comprendre de quoi je parle). La protection complaisante des Femen en Europe a déshonoré nos élites, toutes heureuses après de raser la Libye ou la Syrie…
• Il croit aussi à l'intérêt des peuples et il est pragmatique, alors que nos élites sont devenues illuministes et messianiques — même quand elles passent leur temps comme Obama sur les terrains de golf.
• Poutine est prêt à s'entendre avec tout le monde, y compris la Chine ou Erdogan; mais les « fous alliés » sont prêts à faire la guerre à tout le monde, y compris aux USA si Donald Trump est élu…
• L'occident a des valeurs nulles, liées à la domination des minorités sexuelles et ethniques, comme disait notre ami Philippe Muray. Poutine respecte les minorités mais il ne leur obéit pas. De ce point de vue il est proche d'un chef traditionnel comme Nixon ou de Gaulle, qui défendaient la majorité silencieuse. Les autres désirent un simple chaos philosophe pour faire plaisir aux oligarques.
• Enfin la Russie est une source d'informations dans un océan de mensonges.

Pour toutes ces raisons, les chrétiens, les conservateurs, les pacifistes, les progressistes et même les sceptiques veulent du bien à la Russie. Et Poutine est plus populaire en France que notre président truc, sauf chez les terroristes et chez les journalistes robotisés qui bidouillent l'info en boucle sur nos chaînes télé.

 

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