Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a annoncé fin août une nouvelle approche d'un dialogue pacifique concernant le Yémen suite aux négociations avec son homologue saoudien Adel ben Ahmed al-Joubeir. Dans le cadre de l'initiative, le Yémen doit créer un gouvernement d'unité et les rebelles devront remettre leurs armes à des tierces parties.
Une source diplomatique a rapporté à Sputnik que l'envoyé spécial de l'Onu pour le Yémen Ismail Ould Cheikh Ahmed est arrivé avec cette initiative à Mascate, la capitale du sultanat d'Oman, où la délégation des rebelles yéménites est partie après une série de pourparlers infructueux.
Indigné par l'impossibilité de ne pas pouvoir rentrer au Yémen à cause des actions de l'Arabie saoudite, les Houthis ont auparavant déclaré qu'ils ne souhaitaient pas rencontrer l'envoyé spécial de l'Onu. Les négociateurs demeurent en Oman car les forces armées saoudiennes ont bloqué la circulation à l'aéroport de Sanaa (capitale yéménite) bloquant plusieurs fois l'entrée d'un avion avec à son bord des Houthis.
Depuis 2014, le Yémen est en proie à un conflit armé opposant les rebelles houthis et les militaires loyaux à l'ancien président Ali Abdallah Saleh aux forces gouvernementales et aux milices populaires soutenant le président en exercice Abd Rabbo Mansour Hadi.
Dirigée par l'Arabie saoudite, la coalition arabe effectue depuis mars 2015 des raids sur les zones contrôlées par les rebelles houthis.