Des diplomates australiens ont mis en garde le gouvernement britannique contre les risques que ferait peser sur sa sécurité nationale « l'agressivité » de la Chine, à la veille de l'approbation de la construction de la centrale nucléaire d'Hinkley Point.
Dans le projet approuvé jeudi par Londres, la Chine, via la compagnie China General Nuclear (CGN), investira 8 milliards de dollars (un tiers des actions de la future centrale). La Grande-Bretagne a donc ignoré les avertissements de Canberra.
Londres occupe une position pragmatique, a indiqué à Sputnik Iakov Berguer, expert de l'institut russe de l'Extrême-Orient.
Pour un autre expert russe, Mikhaïl Beliaïev, Londres a accepté de coopérer avec la Chine en dépit des protestations du lobby antichinois pour, entre autres, donner un nouveau souffle aux relations avec Pékin. Les intérêts des milieux d'affaires l'ont emporté sur les enjeux politiques et autres.
Au bout de plusieurs mois de réflexions, Londres a finalement opté pour la coopération avec Pékin dans la construction de l'une des centrales les plus chères du monde, la première bâtie en Europe après la catastrophe de Fukushima.