Des extorsions, des incendies criminels, des coups et blessures volontaires… Ce ne sont que certains des 800 infractions commises cette année contre des fonctionnaires et des députés allemands. Selon le quotidien Süddeutsche Zeitung, malgré leur diversité, ils ont une chose en commun, presque toutes les personnes soupçonnées sont membres de l'extrême droite hostile à la politique du gouvernement allemand actuel.
Le gouvernement allemand a fourni ces données en réponse à la demande des députés Les Verts du Bundestag.
Selon les informations citées par l'édition, dans 18 cas il s'agissait de lésions corporelles ou d'incendies volontaires, d'autres cas impliquaient des incitations à la haine raciale, des dommages matériels et des extorsions. Plus de 384 crimes ont été commis par l'extrême droite, 97 attaques ont été effectuées par des militants de gauche.
La demande des députés a également porté sur les infractions contre les journalistes et les communautés religieuses.
Ainsi, d'après les données des forces de l'ordre, il y a eu 93 actions illégales contre des journalistes et 37 crimes contre des communautés religieuses, c'est-à-dire contre leurs représentants ou institutions. Les organisations humanitaires et les bénévoles ont été attaqués 123 fois. Presque tous les délinquants étaient membres de l'extrême droite.
En octobre dernier, un délinquant a attaqué Henriette Reker, la bourgmestre de Cologne. Le criminel l'a grièvement blessée avec un couteau. A l'époque cet incident avait bouleversé l'opinion publique partout en Allemagne. Aujourd'hui, dans le contexte des données révélées par le ministère de l'Intérieur, les détails de ce crime commis pour des raisons politiques sont redevenus d'actualité.