Pied de nez à l’UE: les Hongrois aux urnes pour le référendum anti-réfugiés

© REUTERS / Laszlo BaloghLes Hongrois votent sur les quotas migratoires de l'UE
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Alors que les Hongrois votent sur les quotas migratoires de l'UE, les responsables européens redoutent que ce référendum ne porte un nouveau coup à une UE déjà malmenée par une succession de chocs, de la crise migratoire au Brexit.

Les Hongrois ont commencé à voter dimanche à l'occasion d'un référendum que le premier ministre Viktor Orban veut transformer en plébiscite pour sa politique anti-migrants et en pied-de-nez à la volonté de l'Union européenne de répartir les réfugiés entre États membres. 

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Quelque 8,3 millions d'électeurs sont appelés à répondre à la question « Voulez-vous que l'Union européenne décrète une relocalisation obligatoire de citoyens non-hongrois en Hongrie sans l'approbation du parlement hongrois? »

Les bureaux de vote ont ouvert à 06H00 locales (04H00 GMT) et fermeront à 19H00 (17H00 GMT).

Budapest n'a proposé à ce jour aucune place d'accueil et se considèrera, si le non l'emporte, définitivement affranchie de toute obligation de contribuer à l'effort européen de répartition des migrants arrivant sur le continent.

Dans une tribune publiée samedi et destinée à mobiliser le camp du non, donné largement gagnant par les sondages, Viktor Orban a estimé, cité par l'AFP, que les Hongrois avaient "le devoir" d'aider le gouvernement à combattre les décisions de "l'élite à Bruxelles".

« Avec le référendum, nous pouvons envoyer un message à chaque Européen: leur dire que cela dépend de nous, les citoyens européens, de ramener l'UE à la raison, dans un effort commun, ou de la laisser se désintégrer », a souligné le dirigeant.

Bien que la Commission européenne affirme que le scrutin n'aura aucun impact juridique sur les engagements adoptés, ses responsables craignent un nouveau coup à une UE déjà malmenée par une succession de chocs, de la crise migratoire au Brexit.

« Si des référendums sont organisés sur chaque décision des ministres et du Parlement européen, l'autorité de la loi est en danger », s'est alarmé cet été Jean-Claude Juncker, le président de la Commission.

En pratique, le plan de répartition de 160.000 demandeurs d'asile entre les 28 États membres adopté il y a un an est largement resté lettre morte, seuls quelques milliers de personnes ayant été « relocalisées ».

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