En décembre 2015, les relations turco-irakiennes se sont détériorées après que des militaires et des armements turcs ont été déployés dans la province de Ninive (nord de l'Irak), sous le prétexte d'entraîner les Kurdes irakiens qui combattaient contre les terroristes dans la région.
« Il est évident que les forces kurdes peshmergas jouent un rôle important dans l'opération de Mossoul (contre Daech, ndlr). Toutefois, Bagdad est préoccupé à juste titre par l'influence croissante des milices kurdes au nord de l'Irak. Et Ankara comprend parfaitement pourquoi », déclare l'ancien général de l'armée turque Haldun Solmazturk.
La semaine dernière, Ankara a prolongé jusqu'en octobre 2017 la présence des militaires turcs en Irak, une décision qui est loin de plaire à Bagdad. Dans la foulée, le parlement irakien a adopté une résolution s'opposant à la présence des troupes turques près de Mossoul, assurant n'avoir jamais invité les Turcs à déployer des soldats sur son territoire.
« Nous avons demandé plus d'une fois à la partie turque de ne pas intervenir dans les affaires irakiennes et je crains que l'aventure turque dégénère en une guerre régionale », a déclaré le premier ministre irakien Haïdar al Abadi, cité mercredi par la télévision irakienne.
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