Pour Poutine, la responsabilité de la crise syrienne pèse sur les USA et leurs alliés

© Sputnik . Alexei Nikolsky / Accéder à la base multimédiaПрезидент РФ В. Путин дал интервью французским журналистам телеканала TF1
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Les États-Unis et leurs alliés sont responsables de la situation en Syrie et dans la région, a déclaré le président russe Vladimir Poutine.
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Ce sont les États-Unis et leurs alliés qui sont responsables de la situation actuelle en Syrie et dans la région en général, et leurs accusations à l'endroit de la Russie sont de la rhétorique politique qui ne tient pas compte de l'état véritable de choses, a affirmé le dirigeant russe dans une interview accordée à la chaîne française TF1.

« Je dirais que c'est une rhétorique politique qui n'a pas de sens et ne tient pas compte de l'état réel des choses », a répondu le président russe quand on lui a demandé de commenter l'attitude rigoureuse envers la Russie au sujet des frappes à Alep, y compris de la part du secrétaire d'État américain, du président français et du ministre français des Affaires étrangères.

Dans le même temps, l'objectif de Moscou est de ne pas laisser se réaliser le scénario libyen ou irakien en Syrie, où il n'y avait pas de menace terroriste avant le « printemps arabe », a souligné Vladimir Poutine.

« Je suis profondément convaincu que la responsabilité de la situation actuelle dans la région en général et en Syrie en particulier incombe, en premier lieu, à nos partenaires occidentaux, aux États-Unis bien sûr et à leurs alliés également. Rappelons-nous comment tout le monde soutenait à pleine gorge « le printemps arabe » ! Et alors, où est-il, cet optimisme ? Par quoi s'est soldé tout cela ? », a demandé crûment le chef d'État russe.

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M. Poutine a proposé de revenir à l'ambiance qui régnait au Proche-Orient avant le printemps arabe.

« Rappelons-nous à quoi ressemblaient la Libye et l'Irak avant le moment où ces pays ou entités étatiques ont été détruits par les forces de nos divers alliés occidentaux. Certes, ces destructions n'ont pas été des exemples de démocratie comme nous le comprenons aujourd'hui », a-t-il poursuivi.

Probablement, aurait-on pu — et il aurait fallu — influencer le changement de la structure de la société, de la structure de l'État et du pouvoir, de la nature du pouvoir. Mais, après tout, il n'y avait là aucun indice de terrorisme, a insisté M. Poutine.

« Aucune menace n'émanait de ces territoires et ne se présentait ni pour Paris, ni pour la Côte d'Azur, ni pour la Belgique, ni pour la Russie, ni pour les États-Unis. Et voilà maintenant que c'est la source de la menace terroriste. Notre but est alors d'éviter ce même scénario sur le sol syrien », a-t-il résumé.

Ces derniers temps, la situation s'est considérablement aggravée à Alep, la ville et ses alentours vivent des combats acharnés. Les États-Unis ont accusé les autorités syriennes et russes d'avoir prétendument bombardé des civils et les forces de l'opposition. Damas et Moscou de leur côté ont affirmé ne frapper que les terroristes et ont reproché à Washington son incapacité d'influer sur les groupes armés de l'opposition dite « modérée » pour qu'ils se distinguent des terroristes.

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