Franz Goller, scientifique de l'université d'Utah à Salt Lake City, a découvert avec ses collègues les ossements d'un parent direct des oiseaux contemporains: Vegavis iaai, qui a vécu au Maastrichtien au-delà du cercle polaire. Ses restes ont été conservés dans un excellent état, ce qui a permis aux scientifiques de voir non seulement les os et les plumes de l'oiseau, mais également les empreintes des tissus mous. Franz Goller a réussi à examiner à l'aide d'un tomographe la structure du syrinx — l'organe vocal des oiseaux situé à la base de la trachée.
Les dinosaures, qui étaient les contemporains les plus proches des oiseaux, ne disposaient pas d'un tel organe. Par conséquent, ils pouvaient seulement émettre des sons laryngés sans ouvrir leur gueule. Les auteurs de l'article concluent que la capacité d'émettre des sons complexes comme des trilles a pu être l'un des principaux facteurs d'évolution des oiseaux et un avantage évolutif par rapport à d'autres espèces d'archosauriens.
En 2016, les chercheurs avaient aussi découvert que les dinosaures ne rugissaient pas en ouvrant la gueule mais roucoulaient et caquetaient la gueule fermée comme les oiseaux de nos jours.