Maduro: le budget du Venezuela ne dépend pas à 80% du pétrole

© REUTERS / Miraflores Palace/HandoutNicolas Maduro, président du Venezuela
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Dans un contexte de crises économique et politique graves dans le pays, le président affirme que le budget du pays est constitué de «ressources internes».

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Le président vénézuélien Nicolas Maduro, qui a validé vendredi le budget 2017 sans l'aval du Parlement, contrôlé par l'opposition, a déclaré que le principal document financier du pays se formait à 80 % de fonds provenant d’autres sources que la vente du pétrole.

Auparavant, les experts ont estimé la dépendance du budget vénézuélien au brut à environ 90 ou 95 %.

« Actuellement, nous nous approchons du financement du budget à 83 % grâce aux ressources internes du pays, en bolivars », a précisé M. Maduro lors de la cérémonie de signature du budget à Caracas.

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Le chef d'État a signé le texte du budget après avoir lu des extraits de la décision du Tribunal suprême, prise mercredi dernier. Ce dernier l'a autorisé à faire approuver le budget national par décret, sans nécessité d'un vote au Parlement comme le prévoit la Constitution, apprend-on de l’AFP.

Le tribunal accusé depuis des mois par l'opposition de faire le jeu de Nicolas Maduro, avait justifié sa décision mercredi par « l'objectif de maintenir le fonctionnement de l'État, la garantie des droits fondamentaux et l'ordre constitutionnel » dans un contexte de guerre de pouvoirs entre le gouvernement socialiste et le Parlement.

« Il n'y a pas d'Assemblée nationale, ce qu'il y a c'est un forum politique qui fonctionne en infraction », a assuré Nicolas Maduro.

Plus haute autorité judiciaire du pays, le TSJ a bloqué tous les projets de loi du Parlement depuis qu'il a basculé dans l'opposition en janvier, mettant fin à 17 ans d'hégémonie chaviste (du nom du défunt ex-président Hugo Chavez, 1999-2013).

Le Tribunal accuse le Parlement d'être en infraction pour avoir réintégré dans ses rangs trois députés d'opposition dont l'élection avait été suspendue après des recours pour fraude.

Même s'il dispose des plus importantes réserves de pétrole au monde, le pays sud-américain est en plein naufrage économique, pénalisé par la chute des cours du brut, et le Fonds monétaire international (FMI) pronostique pour cette année une chute du PIB de 10 % et une inflation de 475 %.

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