Les sanctions informelles contre la Russie dont l’UE ne parle pas

© REUTERS / Yves HermanEuropean Union countries flags are seen at the Bratislava Castle (Hrad) during the European Union summit- the first one since Britain voted to quit- in Bratislava, Slovakia, September 16, 2016.
European Union countries flags are seen at the Bratislava Castle (Hrad) during the European Union summit- the first one since Britain voted to quit- in Bratislava, Slovakia, September 16, 2016. - Sputnik Afrique
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« L’Union européenne doit se montrer unie », tel est le leitmotiv du Conseil européen qui se tient à Bruxelles les 20 et 21 octobre. Mais le consensus semble bien difficile à trouver, notamment sur de possibles sanctions contre la Russie. Des rumeurs évoquent des « sanctions informelles » comme plan B.

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« L'Europe doit parler d'une seule et même voix », c'est ce qu'on attend de l'Europe, mais cette voix on ne l'entend toujours pas. Les vingt-sept plus Theresa May ont passé la première journée de travail du Conseil européen à essayer d'arriver à un consensus sur les sujets visés: le contrôle des frontières extérieures, le traité avec le Canada, le post-Brexit et la Russie, qui est au centre des débats.

Le ton commun a été donné avant que le Conseil ne commence. Les membres de la réunion ont été fermes dès leurs premières interventions devant les journalistes: « La Russie doit être condamnée sévèrement pour les bombardements à Alep ». Un aspect intéressant, aucun chef politique n'a évoqué le terme « sanctions ». Des formulations plus ou moins alambiquées ont été employées, comme celle de François Hollande: « Si elle continuait ces bombardements, la Russie s'exposerait à des réponses dont l'UE aurait à délibérer. Mais nous ne sommes pas là ». Et ensuite toutes ses variations.

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​La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni tenaient à être très fermes vis-à-vis de la Russie. Le chef d'Étatfrançais a pris longuement la parole devant le Conseil pour le démontrer, mais Mattéo Renzi a brisé cette ambiance en déclarant: « les Européens devraient faire tout ce qui est possible pour un accord de paix en Syrie, mais il est difficile d'imaginer que ce résultat puisse être lié à nouvelles sanctions contre la Russie».

« Nous ne sommes pas encore là » — le deuxième leitmotiv du Conseil européen. Entretemps, les couloirs bruissent de rumeurs sur des « sanctions informelles » qui pourraient « stimuler » la Russie avant qu'une nouvelle décision ne soit prise par l'UE. La visite annulée du président Poutine pourrait être un exemple, a précisé une source.

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