Même en Islande, pays considéré par plusieurs experts internationaux comme un parfait exemple d’égalité de genres, le salaire de femmes est de 14 % — 18 % inférieur à celui des hommes.
Ainsi, après avoir fait un calcul simple, des syndicats et des organisations de protection des droits des femmes ont constaté que les Islandaises travaillaient gratuitement après 14h38. Alors cette semaine, pour protester contre l’écart de la rémunération, des milliers des femmes islandaises ont décidé de quitter leurs bureaux à 14h38 précises.
« L’Island est un bon pays pour une femme », dit Vigdis Finnbogadottir, qui en 1980 est devenue présidente du pays et première femme présidente du monde élue démocratiquement.
Toutefois, la situation n’a pas toujours été si enviable. Jusqu’au 25 octobre 1975, quand 90% des femmes islandaises sont sorties dans les rues en refusant de travailler, de cuisiner et même de garder les enfants, seules neuf femmes étaient présentes dans le parlement national. Cinq ans plus tard, Mme Finnbogadottir a été élue.
Et en 1999, les femmes occupaient plus d'un tiers des postes au parlement. Un an plus tard, le gouvernement islandais a adopté une loi historique sur les congés parentaux afin d’aider les femmes à retourner au travail. Grâce à elle, 90 % des papas islandais prennent aujourd'hui des congés parentaux et, selon certaines études, même après la fin des congés, ils continuent d'être impliqués dans les tâches ménagères et la garde des enfants.
Le fossé entre les salaires est cependant difficile à combler. Au rythme actuel, il faudra environ 52 ans avant que les hommes et les femmes aient des salaires égaux. Ce qui est considéré comme inacceptable par plusieurs ONG locales.
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