A Kiev, la grogne monte parmi les épargnants des quatre principales banques, en faillite depuis mai dernier, car les autorités n'ont pris aucunes mesures pour rembourser les dépôts bancaires perdus.
« Les gens sont poussés au bord du désespoir ! Les manifestations sont l'unique possibilité de se défendre et de faire parler du problème à haute voix. Si le gouvernement ne se ravise pas et ne trouve pas de solutions efficaces pour sécuriser les gens, nous aurons un troisième Maïdan mi-novembre », a tranché Ekaterina Nazimko, présidente de l'Association pour la protection des banques.
Le 3 novembre, les déposants ont manifesté devant le bâtiment du conseil des ministres et ont bloqué la rue centrale de Kiev. Quelques altercations ont notamment eu lieu. Selon les manifestants, ils ont reçu des coups de pied de la part des policiers.
Le nombre de manifestations sociales et politiques a dépassé le niveau atteint en 2013. Toutefois, actuellement, ce ne sont que des actions isolées qui n'ont pas le « style » du Maïdan, estime le politologue ukrainien Alexeï Iakoubine.
Selon lui, l'opposition n'est pas prête à accorder son soutien aux manifestants, attendant la chute finale de la côte de popularité du gouvernement pour sa politique avortée.
Cependant, de nouvelles tranches de la population rejoignent les manifestations, dont les petits commerçants, les fonctionnaires et les bénéficiaires de prestations. La société ukrainienne atteindra prochainement son point d'ébullition, prévient un autre politologue Iouri Gavriletchko.
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